Le principal parti d’opposition estime quant à lui que c’est la politique du gouvernement qui a poussé dimanche les électeurs de cette petite ville du Var à voter pour l’extrême droite. Laurent Lopez a recueilli 53,9% des voix devant son adversaire UMP Catherine Delzers (46,1%) dans un canton où le FN a réalisé ces dernières années de bons scores.
En 2011, l’élection cantonale avait déjà été remportée par un candidat du Front national avec 4.407 voix avant d’être invalidée par le Conseil d’Etat. Un précédent que Jean-Marc Ayrault a mis en avant lundi en assurant que Brignoles n’était pas la France.
Divisée au premier tour entre un candidat écologiste et un candidat communiste soutenu par le PS, la gauche a été éliminée et a lancé entre les deux tours un appel au "front républicain" pour faire barrage au Front national.
Le taux de participation, qui était de 33,4% au 1er tour, a atteint dimanche 47,47%, ce qui a conduit plusieurs dirigeants du FN à déclarer la mort du "front républicain".
"Ce résultat, c’est d’abord la suite d’une politique qui désespère les Français parce que François Hollande leur a beaucoup menti pendant la campagne présidentielle", a dit Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris. "Les électeurs n’attendent pas des consignes de vote, ils attendent qu’on leur donne des espérances et des perspectives."
A gauche, ministres et élus se sont efforcés, comme Jean-Marc Ayrault, de relativiser la victoire du FN à l’heure où près d’un Français sur quatre se dit prêt à voter pour une liste du FN aux municipales, selon un sondage publié la semaine dernière.