Le "Communiqué sur le changement que nous voulons" s’inscrit dans le sillage de l’interaction du peuple marocain avec le mouvement de revendications du changement démocratique dans un cadre pacifique et civilisé, a indiqué M. Khalid Soufiani du Comité d’élaboration du document, lors d’une conférence de presse.
Le document comprend des revendications constitutionnelles, appelant en particulier à la responsabilisation du gouvernement quant à l’élaboration de la politique générale interne et externe de l’Etat et à l’extension de ses prérogatives qui doivent "inclure les attributions du Conseil des ministres".
Il appelle également à octroyer au chef de gouvernement, qui sera issu du parti arrivé en tête des législatives, le pouvoir de nommer et de révoquer les ministres, ainsi que celui de présider le pouvoir exécutif.
Le "Communiqué" aborde, en outre, des revendications étendant le champs des attributions du parlement et lui conférant les pouvoirs de législation nécessaires ainsi que les mécanismes effectifs de contrôle de l’action du gouvernement et du contrôle de la constitutionnalité des lois.
Le document plaide, par ailleurs, pour la constitutionnalisation du "pouvoir judiciaire" et la modification de la composition du Conseil supérieur de la magistrature, appelé à se transformer en un établissement autonome sur les plans financier et administratif.
La constitutionnalisation des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation (IER) et la mise en place de mécanismes et mesures garantissant leur mise en œuvre, figurent également parmi les revendications contenues dans le "Communiqué".
Les revendications politiques du document portent notamment sur la consécration de la liberté d’expression et de manifestation, la libération des prisonniers politiques et l’ouverture des médias publics sur toutes les opinions et sensibilités.
Le communiqué appelle aussi à la mise en place d’une politique économique et sociale garantissant la dignité aux citoyens, ainsi qu’à l’instauration de mécanismes indépendants chargés de la supervision du référendum et des élections et l’ouverture d’un dialogue national sur le chantier des réformes constitutionnelles et politiques.