"Si les États-Unis entament une campagne militaire contre le gouvernement syrien, le pays ne sera que plus «fracturé», a fait savoir samedi 1er octobre la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
«En cas d’agression directe des États-Unis contre Damas et l’armée syrienne, il y aura des glissements affreux et tectoniques non seulement sur le territoire syrien mais dans toute la région», a déclaré Maria Zakharova, citée par Russia Today, alors qu’elle s’exprimait sur l’importance du dialogue et de la résolution pacifique du conflit.
«Un changement de régime aboutira à un vacuum politique, qui sera rempli immédiatement par des représentants de l’opposition dite «modérée» mais qui, à vrai dire, ne sont que des terroristes, loin d’être modérés, des terroristes de tous genres contre qui il sera impossible de lutter», a-t-elle poursuivi.
La situation qui semblait s’améliorer un peu à la mi-septembre avec l’instauration, le 12 septembre, d’une trêve négociée entre Moscou et Washington, s’est détériorée. Le 17 septembre, la coalition occidentale, dirigée par les États-Unis, a bombardée des positions stratégiques de l’armée gouvernementale syrienne près de la ville de Deir ez-Zor. Les terroristes ont lancé leur offensive juste après cette frappe.
Pour s’excuser, les Américains reconnaissent qu’ils se sont trompés et que ces frappes devaient «viser des positions de Daech».
Les frappes de la coalition occidentale dirigée ont tué 83 soldats syriens. La Russie a accusé le Pentagone d’avoir fourni de l’aide aux terroristes et exigé une enquête. Mais jusqu’à présent, aucune mesure n’a été prise dans ce sens.
Quelques jours auparavant, le site d’information Middle East Eye, citant une source proche des terroristes en Syrie, a rapporté que les États-Unis avaient l’intention d’empêcher la libération d’Alep par les forces gouvernementales.