A Annaba, épargnée jusqu’à présent par le mouvement de contestation des jeunes contre leur précarité et l’envolée des prix, qui touche désormais une dizaine de départements, de violents incidents ont éclaté après la grande prière du vendredi dans le quartier populaire du Gazomètre.
A Oran, la grande métropole de l’Ouest algérien, où plusieurs édifices publics avaient été saccagés mercredi soir, les échauffourées ont repris vendredi après-midi dans le quartier du Petit Lac, à environ 2 kilomètres de la ville. Des dizaines de jeunes ont attaqué avec des pierres des policiers qui ont riposté avec des grenades lacrymogènes.
Au centre ville de Tizi Ouzou, de violents affrontements ont éclaté, à 15h, entre les forces de l’ordre et les jeunes du quartier des Genêts. Aucun mot d’ordre n’a été scandé par les manifestants qui sont descendus spontanément dans la rue. Les manifestants se sont pris, notamment à la 1ère sûreté urbaine située au cœur de la ville avec des jets de pierre et de différents projectiles. La riposte des forces anti-émeutes ne s’est pas faite attendre pour disperser les manifestants à coup de bombes lacrymogène. Un autre groupe de jeunes ont barricadé le boulevard Abane Ramdane, à hauteur Du siége de la CNEP qui est attaquée par des jets de pierres.
A Msila, les émeutiers demandent la dissolution des chambres (APN et Senat) et la démission du ministre du Commerce. Les affrontements ont repris juste après la prière du vendredi sur l’ensemble du quartier entre les gendarmes et les émeutiers. Les services de sécurité semblent être dépassés par les événements. Il a été enregistré au niveau de l’hôpital Zahraoui 50 blessés entre policiers et gendarmes. Plus de 100 interpellations ont été effectuées parmi les émeutiers. D’après El Watan,
Un manifestant a été tué vendredi en fin de journée à M’Sila, après avoir été touché par balles. La victime est un jeune manifestant de 18ans, qui a été touché dans l’après midi de vendredi dans les manifestations qu’a connu la commune de Ain Hadjel.
A Bouira, de violents affrontements ont éclaté ce vendredi soir, à 18h. Des centaines de manifestants ont barricadé à l’aide des pneus brulés et autres objets les principales routes. Les forces antiémeutes ont agi à l’aide des bombes lacrymogènes pour tenter de disperser la foule mais en vain. Le siège de la société générale, sis au quartier Ecotec est saccagé. Les services de sécurité n’arrivent pas à maîtriser la situation et les quartiers s’embrassent. A la place publique, se sont des jeunes manifestants venus en force des quartiers de ras Bouira et de Oued Hous qui ont mis le feu. Le mouvement de protestation gagne aussi d’autres régions de la wilaya de Bouira. A El Hachimia , au sud de la wilaya, des dizaines de jeunes ont coupé la RN18 à la rentrée de la ville. A Lakhdaria, les manifestants ont incendié deux bus du transport universitaire
Depuis plus d’une semaine, de petits groupes de jeunes dénoncent un peu partout dans le pays ce qu’ils appellent leur ‘mal-vivre’, que ce soit faute d’emploi plus de 20 % des jeunes Algériens sont au chômage ou faute de logement. Les jeunes les moins de 30 ans représentent 75 % des 35,6 millions d’Algériens dénoncent aussi la cherté de la vie, les passe-droits et la corruption.