Dans un communiqué, le FSN a mis en garde contre l’instrumentalisation des appareils judiciaire et sécuritaire, ce qui risque de « plonger le pays dans un chaos marqué par un conflit entre la société et l’Etat ».
A ce propos, la coalition politique a dénoncé la poursuite des « arrestations arbitraires » d’activistes politiques et de leaders de la société civile sur fond « de fausses accusations », citant, dans ce sens, l’ancien député (du mouvement Ennahdha) Sahbi Atig et l’ex-président de l’Union tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche, Abdelmajid Ezzar.
Il a appelé toutes les forces politiques et civiles à dépasser les différences idéologiques « en vue de rétablir la légitimité constitutionnelle et mettre en place un plan consensuel de réformes économiques à même de sauver l’expérience démocratique et de faire sortir le pays de la crise économique ».
Début février, la Tunisie a connu une série d’arrestations d’hommes politiques, de figures de l’opposition, d’activistes de la société civile, de responsables de médias et de syndicalistes, suscitant une vague d’indignation de plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme.
Ces arrestations, dénoncées au niveau local et international, ont visé des figures politiques de premier plan du FSN et sa principale composante, le parti islamiste Ennahdha, dont le chef de file Rached Ghannouchi, a été placé, récemment, sous mandat de dépôt, après des déclarations controversées sur le paysage politique local.