"Le président de la République Michel Sleimane a chargé M. Salam de former un gouvernement", a annoncé la présidence en début d’après-midi.
Cette nomination intervient deux semaines après la démission du gouvernement de Najib Mikati qui avait suscité des craintes d’une déstabilisation du Liban, déjà fragilisé par la guerre en Syrie voisine.
Le 22 mars, M. Mikati avait démissionné après des divergences avec le Hezbollah liées au conflit en Syrie qui divise profondément le Liban entre partisans et adversaires du régime de Damas, ancienne puissance de tutelle pendant 30 ans.
Personnalité politique de consensus, Tammam Salam est appelé à rapprocher l’opposition et le camp du Hezbollah, allié de Téhéran et de Damas.
Considéré comme une voix modérée au sein de l’opposition, en comparaison avec les "faucons" farouchement hostiles au Hezbollah, Tammam Salam appartient à l’une des grandes familles politiques du Liban. Il est le fils de Saëb Salam qui a été six fois Premier ministre entre 1952 et 1973.
Ministre de la Culture entre 2008 et 2009, il a fait des études d’économie et de gestion en Angleterre.
En vertu du système politique libanais basé sur un partage du pouvoir à base confessionnelle, le poste de président de la République est attribué à un chrétien maronite, celui de Premier ministre à un musulman sunnite et celui du chef du Parlement à un musulman chiite.