L’ouverture de cette double manifestation a été présidée par Mme Aminata Assome Diatta, ministre sénégalaise du Commerce, et Muhammad Ali Kalkan, président du Conseil d’administration des Sociétés du Groupe Hage Fair, par ailleurs organisateur de la foire.
Quelque 70 entreprises, dont 31 turques participent à l’événement, selon Muhammad Ali Kalkan, organisateur des foires au Sénégal depuis de nombreuses années.
Il a souligné que le Sénégal regorge d’opportunités en termes d’investissements dans les secteurs de l’alimentation, de l’emballage, de l’hygiène, des cosmétiques et de la beauté.
« Je conseille à la fois aux exportateurs et à nos producteurs turcs d’explorer l’ensemble du marché africain, en particulier le Sénégal. Il y a beaucoup de travail pour tout le monde ici. C’est complètement en faveur de la Turquie. C’est un marché où ils ne vont pas être déçus », a-t-il dit.
Il a affirmé que le Sénégal est le centre commercial de sa sous-région, ajoutant que le marché sénégalais se développe rapidement et que les habitudes de consommation changent, tout comme la chaîne d’approvisionnement.
Les hommes d’affaires sénégalais doivent davantage investir sur la qualité de l’emballage pour mieux valoriser les produits ’’made in Sénégal’’, a, pour sa part, déclaré le directeur technique du Salon de l’emballage.
L’emballage est devenu « un critère de compétitivité au niveau international », a souligné Maguèye Seck
« Nos produits ont un problème d’emballage », or « pour promouvoir le modèle +made in Sénégal+, il faut forcément un emballage de qualité parce qu’au niveau international, la compétition se fait non seulement au niveau de la qualité du produit mais également sur l’emballage », a indiqué M. Seck, soulignant la nécessité de « régler cette question fondamentale de l’emballage qui reste l’un des problèmes des industriels sénégalais qui font de bons produits mais qui n’offrent pas toujours le meilleur emballage ».
Il y a certes des entreprises de ce créneau au Sénégal et qui se déploient également dans la sous-région, « mais ils ne sont pas nombreux et le secteur n’attire pas encore les nationaux », note M. Maguèye Seck.
« Il n’y a pas beaucoup d’entreprises spécialisées dans l’emballage, et nous avons besoin de la technologie qui vient d’ailleurs pour essayer de les mettre en relation avec les hommes d’affaires sénégalais, les industriels pour voir les opportunités de partenariats et d’investissements dans l’industrie de l’emballage », a-t-il dit, soulignant l’importance du Salon de l’emballage et de l’alimentation.
Des spécialistes de l’emballage venus de plusieurs pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie participent à cette rencontre, pour exposer leurs produits, expliquer le processus de fabrication et nouer éventuellement des partenariats avec des entreprises sénégalaises pouvant avoir besoin de leurs prestations ou de transfert de technologie.
Cette troisième édition du Salon de l’emballage et de l’alimentation est un partenariat entre des hommes d’affaires sénégalais et des hommes d’affaires turcs avec la participation (d’industriels) indiens, de Marocains, du Pakistan et du Liban, des spécialistes dans le domaine de l’emballage, a indiqué le coordonnateur du Salon, Modibo Diop.
La tenue de cette rencontre devrait « permettre aux entreprises actives surtout dans le domaine de l’agroalimentaire et du cosmétique de rencontrer les spécialistes de l’emballage, de nouer des partenariats sans sortir du pays », a-t-il dit.
Le Salon de l’emballage et de l’alimentation se poursuit jusqu’à samedi au centre des expositions du Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.