Narjis Rerhaye anime une conférence à l’UIR de Rabat sur l’Intelligence artificielle et les productions audiovisuelles

Narjis Rerhaye, membre du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA), a animé une conférence  jeudi à l’Université internationale de Rabat (UIR) sur les résultats de son étude relative à la lenteur de l’approche des professionnels des productions audiovisuelle, numérique et publicitaire à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA).

Selon les résultats de cette étude intitulée « Intelligence artificielle et production audiovisuelle et numérique au Maroc – les effets d’un bouleversement technologique », présentée, jeudi à Rabat, 67% des professionnels du secteur des productions audiovisuelle, numérique et publicitaire font état d’une faible préparation du secteur à l’IA, contre 33% déclarant une préparation « inexistante », a précisé Mme Rerhaye qui présentait son rapport publié par le groupe de travail « Régulation et médias numériques » qu’elle préside, lors d’une rencontre organisée par le laboratoire des technologies de l’information et de la communication de l’UIR.

Selon les résultats de l’étude, les professionnels de la production audiovisuelle, publicitaire et numérique portent un regard plutôt positif sur l’intelligence artificielle et mettent en avant une perspective positive, considérant cette technologie comme un moyen d’élargir la créativité plutôt que de remplacer la pensée humaine, a-t-elle ajouté.

Toutefois, l’importance de préserver l’aspect émotionnel des créations humaines a été soulignée par les professionnels ayant répondu au questionnaire de l’étude.

Elle a également indiqué que 3% ont répondu que l’IA « ne remplacera pas complètement l’humain et pas dans toutes les tâches », tandis que 17% pensent qu’il y aura « toujours un humain derrière l’intelligence artificielle ».

En relation avec l’utilisation de l’IA dans le cadre de la production audiovisuelle, la publicité et les contenus numériques, Mme Rerhaye a fait savoir que 58% affirment utiliser l’IA dans le cadre de leur travail, contre 42% qui assurent ne pas le faire.

Les gains en coûts de production et en temps demeurent les principales de raison de l’utilisation de l’IA pour ces professionnels, notamment en ce qui concerne le sous-titrage, le doublage, le montage et la 3D, tout en relevant que l’intervention humaine est toujours présente.

A cet effet, l’étude révèle que 83% veulent utiliser l’IA dans leur processus de création.

Pour ce qui est de l’impact futur de l’IA sur les productions audiovisuelle et numérique au Maroc, les répondants ont une opinion positive sur son impact futur, « si des garde-fous sont établis pour être garants de la vérité et de l’authenticité des messages », alors que certains d’entre eux estiment que l’impact peut être positif « à condition qu’il y ait une préparation en amont ».

Interrogés sur les règles juridiques à adopter pour une utilisation saine de l’IA générative, 38% ont recommandé une loi pour protéger le droit à la propriété intellectuelle, 27% pour une réglementation sur les droits d’auteur et les droits voisins et 35% prônent une loi sur la responsabilité humaine en cas de préjudice.

Parmi les recommandations de l’étude figurent de nouvelles dispositions législatives, le respect des droits d’auteur, la formation, l’identification de la source, les règlements d’usage et validation des contenus, valorisation des métiers et des experts en IA ainsi que les normes éthiques et la régulation.

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