Lors de cette rencontre organisée par le Conseil régional de Dakhla Oued Eddahab en partenariat avec le ministère de l’Industrie et du Commerce, des participants de marque dont des hommes d’affaires américains ont eu droit à des exposés riches en détails et en chiffres sur les grands chantiers d’infrastructure qui font désormais la fierté des populations des provinces du Sud et qui ne cessent d’attirer plus d’investissements.
Intervenant à cette occasion, le président du Conseil de la région Dakhla Oued Eddahab, Yanja El Khettat, a souligné que cette rencontre incitative à l’investissement intervient dans le sillage du Forum d’affaires Maroc-USA qui a eu lieu en mars dernier dans la perle du Sud.
Cet événement, qui a connu une importante participation d’opérateurs économiques américains, démontre l’intérêt accordé au renforcement de la coopération et du partenariat entre les parties prenantes dans les deux pays, a relevé M. El Khettat, notant que la rencontre abritée par la mégapole américaine sert de plateforme pour présenter le climat des affaires, les potentialités socio-économiques et les opportunités d’investissement qu’offre la région de Dakhla Oued Eddahab.
Il a, dans ce cadre, fait observer que ce rendez-vous est un « signal très fort » à l’endroit des investisseurs nationaux et internationaux, notamment américains et qui a pour principal objectif de renforcer les liens entre les opérateurs économiques régionaux, nationaux et US et de contribuer à développer davantage l’attractivité et la compétitivité de la région.
Rappelant l’adoption du nouveau Modèle de développement des provinces du Sud lancé par SM le Roi en 2015, l’intervenant a précisé que le programme de développement intégré qui concerne la région de Dakhla Oued Eddahab, issu de ce nouveau modèle, comprend la réalisation de sept programmes structurants ayant trait au développement du territoire régional, et ce dans plusieurs domaines, notamment l’infrastructure portuaire et routière, l’énergie, l’agriculture, la pêche maritime, le tourisme, la formation, la culture et l’environnement.
Il a par ailleurs indiqué qu’en complémentarité avec ce programme intégré dédié aux provinces du Sud, et dans le cadre de l’application de la régionalisation avancée, le Conseil régional de Dakhla a adopté un Programme de développement basé sur une vision qui présente d’excellentes opportunités pouvant assurer une intégration économique progressive et durable pour la région.
Cette vision s’articule autour de quatre moteurs de développement en l’occurrence, le tourisme écologique et naturel, les énergies renouvelables, la pêche maritime et le commerce et la logistique, a-t-il ajouté.
La mise en œuvre de tous ces programmes structurants de développement fera de Dakhla Oued Eddahab un hub régional de premier plan reliant le Maroc à son prolongement africain et offrant des opportunités considérables d’investissement aussi bien pour les acteurs marocains que pour les autres opérateurs économiques, notamment américains, a encore affirmé M. El Khettat.
De son côté, le président du Conseil régional de Laâyoune-Sakia El Hamra, Sidi Hamdi Ould Errachid a souligné, dans une allocution lue en son nom par M. Bachir Lafkih, chef de division au Conseil régional d’investissement (CRI), que la région ouvre ses bras aux investisseurs américains dans le Sahara marocain.
Il a, dans ce sens, mis en avant le modèle de régionalisation avancée dont le cadre général a été mis en place en vertu de la Constitution de 2011, relevant que ce projet représente une opportunité inédite pour amorcer une expérience renouvelée du développement territorial basé sur le renforcement des institutions régionales, en permettant aux régions d’édifier leur propre modèle tout en mettant en place les mécanismes de solidarité entre les régions.
Il a, de même, fait remarquer que la région de Laâyoune-Sakia El Hamra vit au rythme d’une transformation tous azimuts en termes d’infrastructures à la faveur du nouveau modèle de développement pour les provinces du Sud qui s’est traduit dans les faits par un programme contractuel, ajoutant que ce programme comprenait un rappel des projets du programme contractuel (43 milliards de dirhams) ainsi qu’un ensemble de projets avec lesquels l’entité accompagne les groupes (1,3 milliard de dirhams) à travers des conventions particulières.
Ces projets sont répartis en quatre axes d’intervention prioritaires, avec des investissements d’un montant total de 6,24 milliards de dirhams, qui relèvent des compétences autonomes de la collectivité, et des investissements d’un montant total de 59,98 milliards de dirhams, qui relèvent des compétences communes et transférables de la collectivité, avec des investissements d’un montant total de 66,22 milliards de dirhams, dont le programme contractuel, a-t-il précisé.
Et de souligner que le conseil régional de Laâyoune-Sakia El Hamra ne ménagera aucun effort pour apporter tous les moyens de soutien et de stimulation nécessaires à la réalisation d’un développement intégré dans la région, lequel repose sur la création de plus d’opportunités d’investissement, la responsabilité et la démocratisation de l’économie. Il a émis le souhait de voir les relations entre le Maroc et les États-Unis se démarquer par le même dynamisme, l’enthousiasme et une large mobilisation pour atteindre cet objectif.
Pour sa part, la présidente du Conseil régional de Guelmim Oued Noun, Mbarka Bouaida, a appelé les opérateurs économiques américains, dans un message vidéo, à visiter la région pour constater de visu la dynamique réformatrice en cours et son impact sur la vie quotidienne des populations.
Elle a en outre mis en relief les potentialités énormes dont regorge la région, notamment en termes d’investissements et de tourisme, tout en invitant les investisseurs américains à découvrir les facettes de l’histoire et de la culture d’un Royaume millénaire.
Intervenant lors de cette réunion, M. Amine Belhaj, directeur de cabinet du ministre de l’Industrie et du Commerce, a mis l’accent sur l’importance de cette rencontre dans le raffermissement des relations économiques et d’investissement entre le Maroc et les Etats-Unis.
S’exprimant au nom du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, il a relevé que l’industrie au Maroc a connu une grande transformation durant les deux dernières décennies sous le leadership clairvoyant de SM le Roi Mohammed VI, notant que des projets d’infrastructure de grande envergure ont vu le jour dans tous les secteurs et dans toutes les régions du Maroc, y compris dans les provinces du Sud.
Il a appelé les opérateurs économiques américains à saisir les énormes opportunités d’investissement qu’offrent le Maroc et ses provinces du Sud, notamment dans le domaine des énergies renouvelables.
Prenant la parole lors de cet événement, le président directeur général de la compagnie américaine Danforth Investors, Ari Matityahu a souligné que le Maroc, un pays “stable et avancé”, se présente désormais comme une destination d’affaires “phénoménale”, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI.
Relevant que le Royaume offre d’énormes opportunités d’investissement notamment dans les domaines des énergies, de la logistique, du tourisme, des nouvelles technologies et de l’agriculture, le businessman américain s’est dit encouragé à faire davantage d’affaires avec le Maroc.
L’homme d’affaires de confession juive a, à cette occasion, annoncé que toutes les sociétés du portefeuille de Danforth Investors (35 de par le monde) s’engagent à faire des affaires avec les pays signataires de l’accord historique signé entre le Maroc, les Etats-Unis et Israël.
Cette rencontre incitative à l’investissement a été marquée aussi par des panels sectoriels où plusieurs intervenants dont Houda Boutoulout, directrice du Conseil régional d’investissement de Dakhla Oued Eddahab, Sanae Lamrani, directrice des ports et du domaine maritime public au ministère de l’Equipement et de l’eau et Mohamed Yousfi, directeur de l’Agence marocaine pour le développement de la logistique (AMDL) ont présenté des exposés exhaustifs et des films institutionnels sur les potentialités économiques et infrastructurelles des trois régions du Sahara marocain.
Les participants ont pu suivre aussi un panel sur l’autonomisation des femmes dans les provinces du Sud animé notamment par Aziza Cheggaf, membre du Conseil régional de Dakhla Oued Eddahab et Lubna Dajani, directrice générale et présidente de l’entreprise Allternet.