Les camps rivaux libyens ont procédé à un échange de 35 prisonniers, conformément à l’accord de cessez-le-feu signé en octobre, a annoncé mercredi soir la mission des Nations unies en Libye (Manul).
L’échange s’est déroulé dans la ville de Shwairif et a été facilité par une commission militaire conjointe composée de cinq membres de chacun des deux camps rivaux, a ajouté l’ONU.
Un premier échange de prisonniers avait déjà eu lieu fin décembre.
Tout en se félicitant de ce nouvel échange, la Manul a appelé les rivaux libyens à « finaliser rapidement les négociations en cours pour rouvrir la route côtière », qui connaît par endroits la présence de mercenaire étrangers.
Le cessez-le-feu observé depuis l’automne prévoit le départ, avant le 23 janvier, de tous les mercenaires et militaires étrangers déployés dans le pays.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Depuis 2015, le pays est déchiré entre deux autorités rivales: le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et soutenu par la Turquie, et un pouvoir incarné par le maréchal Haftar, homme fort de l’est, soutenu par les Emirats arabes unis et la Russie notamment.
Après l’échec de l’offensive lancée en avril 2019 par Khalifa Haftar pour s’emparer de la capitale Tripoli, un accord de cessez-le-feu permanent avec « effet immédiat » a été signé le 23 octobre sous l’égide des Nations unies, ravivant les espoirs de paix dans le pays qui concentre les plus abondantes réserves de pétrole d’Afrique.
Des pourparlers interlibyens ont ensuite abouti sur un accord pour l’organisation d’élections nationales en décembre 2021, mais pas sur les têtes de l’exécutif censé accompagner la transition.