Si les résultats de 2024 permettent une reconduction de la “Vivaldi”, la coalition gouvernementale hétérogène conduite par Alexander De Croo, 76% des Belges ne désirent pas que ce scénario se réalise, indique le Grand Baromètre réalisé pour le compte de plusieurs médias belges.
L’opposition à une nouvelle “Vivaldi” est plus forte en Flandre (80%) qu’en Wallonie (71%) et à Bruxelles (62%), précise Le Soir, notant que “si le mécontentement est évidemment le plus prégnant au sein des électeurs des partis de l’opposition, il gagne aussi, de manière plus surprenante, certains partis associés à la majorité”.
De même, 60 % des sondés ne veulent plus d’Alexander De Croo comme Premier ministre. Le représentant du parti libéral flamand Open VLD rencontre paradoxalement plus d’opposition à sa reconduction en Flandre (68%) qu’en Wallonie (50%) et à Bruxelles (43%).
Par ailleurs, 51 % des Belges estiment qu’il faut une réforme de l’Etat, une tendance constatée surtout auprès des électeurs des partis situés à l’extrémité sur l’échiquier politique.
“La situation est finalement la même que celle qui prévalait avant la mise en place de la Vivaldi. Cette coalition est advenue uniquement parce qu’il n’y avait pas d’autres solutions. Et très vite (…) on s’est rendu compte qu’il n’y avait pas de cohésion” au sein de cette majorité, analyse Caroline Sägesser, politologue et chercheuse au Centre de recherche et d’information socio-politique (Crisp).
«On remarque que la Vivaldi est un gouvernement qui n’a pas mal géré les moments de crise, mais dès qu’il s’agit de faire des réformes, ça patine. Ce n’est pas étonnant vu la diversité des composantes à l’intérieur de ce gouvernement», souligne la chercheuse.
La Vivaldi est composée du Parti socialiste (PS) francophone, des chrétiens démocrates flamands (CD&V), des libéraux flamands (Open VLD), du Mouvement réformateur (MR) francophone, du parti social démocrate flamand Vooruit et des partis écologistes francophone (Ecolo) et flamand (Groen).