Le Centre culturel marocain à Al-Qods renforcera la présence marocaine en Palestine au Moyen-Orient (Salem Cherkaoui)
Le Centre culturel marocain – Maison du Maroc à Al-Qods – renforcera la présence marocaine en Palestine et au Moyen-Orient, a indiqué, mercredi à Rabat, le directeur chargé de la gestion de l’Agence Bayt Mal Al-Qods, Mohamed Salem Cherkaoui.
Intervenant lors de la 24e session de la Conférence des ministres arabes chargés des affaires culturelles, M. Cherkaoui a souligné que ce Centre, géré par l’Agence avec un budget spécial alloué par le Royaume du Maroc, est « prêt à ouvrir dès que les conditions le permettront », notant qu’il offrira un espace aux institutions, aux associations ainsi qu’aux jeunes pour présenter leurs créations dans les domaines de la culture, des arts et des industries culturelles.
Le Centre se compose des espaces « Sakia Al Hamra », dédié à l’exposition permanente de l’artisanat marocain, « Koutoubia », qui abrite une bibliothèque marocaine et « Dar Essalam », consacré aux conférences et aux séminaires, outre la galerie « Souss » pour les expositions photographiques et des arts plastiques.
Il comprend également les salons « Tangis », « Angad » et « Zayane » pour les ateliers et les arts, une salle et un salon marocains et une aile administrative, alors qu’on retrouve à l’étage, avec une vue sur la Mosquée Al-Aqsa, un café culturel, a indiqué M. Cherkaoui.
Ce Centre est une bâtisse historique surplombant la mosquée Al-Aqsa, acquise par le Royaume du Maroc en 1998 et située au cœur de la Vieille ville, a-t-il rappelé, notant que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, a bien voulu protéger cet édifice qui témoin de la présence islamique dans la Ville Sainte et préserver son cachet historique et architectural.
Et d’ajouter que cet édifice a été restauré et réhabilité en y intégrant le cachet marocain sur certains de ses espaces pour un budget de 3 millions de dollars, dans une parfaite harmonie avec ses composantes originales, reflétant ainsi les valeurs du Royaume et les spécificités de son architecture singulière, sans toutefois compromettre l’élégance et l’esprit de l’architecture maqdessie.
Le Centre culturel marocain à Al-Qods constitue un exemple de projets concrets pour la préservation du patrimoine culturel et civilisationnel de la Ville Sainte, a indiqué M. Cherkaoui, affirmant que ce modèle est le fruit de la conjugaison des actions du Comité d’Al-Qods avec les efforts politiques, juridiques et diplomatiques du Royaume, couplés aux actions sociales et humanitaires sur le terrain de l’Agence.
Il s’agit également d’un modèle à suivre pour préserver l’identité arabo-islamique d’Al-Qods, à travers la préservation de son patrimoine foncier, en oeuvrant à l’acquisition des monuments historiques et en empêchant leur transfert à d’autres parties, en coordination avec la tutelle hachémite historique sur les lieux saints chrétiens et musulmans à Al-Qods Acharif, l’Autorité palestinienne et les institutions arabes, islamiques et internationales concernées, a-t-il ajouté.
A cet égard, M. Cherkaoui a salué les partenariats de Bayt Mal Al-Qods Acharif avec les principaux centres culturels dans la Ville Sainte, dans le cadre d’un programme de soutien ayant atteint son apogée depuis 2009, avec la célébration d’Al-Qods comme capitale culturelle arabe, sur décision des ministres arabes de la culture réunis à Mascate en 2006, la restauration et la réhabilitation du Centre culturel Yabous pour un budget de 1 million d’euros et la poursuite du soutien d’une partie de ses programmes et activités artistiques annuels, puis en élargissant cet effort à d’autres centres culturels qui œuvrent à la préservation de l’identité arabe de la ville et au maintien de son cachet artistique authentique (1,2 million de dollars).
M. Cherkaoui a fait part, à cet égard, de la disposition de l’Agence à partager son expérience avec toutes les institutions de soutien Al-Qods, l’Agence Bayt Mal Al-Qods constituant, selon lui, le meilleur outil pour coordonner le soutien arabo-islamique à la Ville Sainte, sous la supervision directe du Roi Mohammed VI.