Le thiébou dieune, plat national sénégalais, inscrit au patrimoine mondial immatériel de l’humanité

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a inscrit mercredi le thiébou dieune (riz au poisson en langue wolof), un plat très populaire au Sénégal, au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Après  »Le Xooy », une cérémonie divinatoire chez les Sérère du Sénégal et ‘’le Kankurang, un rite d’initiation mandingue, c’est le ‘’Ceebu Jën’’ qui vient d’être inscrit dans le patrimoine immatériel de l’Unesco.

Le dossier de demande d’inscription du thiébou dieune avait été introduit en octobre 2020 par le ministère sénégalais de la Culture après un long processus ayant débuté en 2019.

Le thiébou dieune est un plat traditionnel composé de riz, de poisson et d’une variété de légumes. Préparé avec ou sans la tomate, il est servi comme plat de déjeuner dans la plupart des ménages et dans les restaurants du Sénégal.

« Le Ceebu jën » est un plat qui trouve ses origines dans les communautés de pêcheurs de l’île de Saint-Louis située au nord du Sénégal. Ex-capitale de l’Afrique Occidentale Française (AOF), Saint-Louis est elle-même inscrite au patrimoine matériel de l’Unesco.

« Le colonisateur avait imposé les cultures commerciales à la colonie et introduit du riz importé de ses colonies d’Indochine en substitution aux cultures vivrières. Les communautés ont su, dans la résilience, s’adapter en inventant une recette à base de riz et de poisson: le Ceebu jën », a indiqué l’Unesco.

« Tout le monde attribue l’invention de ce mets à Penda Mbaye, une cuisinière du village de Guet-Ndar » à Saint-Louis, souligne-t-elle.

Lors du Conseil des ministres tenu mercredi, le chef de l’Etat Sénégalais Macky Sall s’est réjoui de l’inscription par l’Unesco de Ceebu jën au patrimoine mondial immatériel de l’humanité.

Au total, 55 demandes ont été examinées par le comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, qui se réunit par vidéoconférence, pour sa 16e session annuelle, du 13 au 18 décembre.

Parmi les autres biens culturels inscrits sur la liste 2021 du patrimoine immatériel de l’Unesco figurent la calligraphie arabe, présentée par 16 pays, dont la Tunisie, la Mauritanie et l’Arabie Saoudite, et le pasillo, chant et poésie de l’Equateur. L’Unesco a également inscrit « la tbourida » à son patrimoine immatériel, un statut permettant de préserver cette ancienne pratique équestre très populaire au Maroc.

Au total, 597 expressions culturelles correspondant à 137 pays ont été inscrites au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

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