La Conférence de Marrakech, qui intervient après celles de Tunis (février 2012), Istanbul (avril 2012) et Paris (Juillet 2012), connaîtra la participation de près d’une centaine de délégations, outre les représentants de la Coalition nationale syrienne (CNS), d’organisations internationales et régionales, ainsi que de la société civile. Il s’agit de la première réunion du Groupe depuis l’unification de l’opposition syrienne au sein de la CNS.
Les trois réunions précédentes avaient appelé notamment à la recherche d’une sortie de crise qui répond aux aspirations du peuple syrien dans le cadre des résolutions des Nations Unies, de la Ligue arabe, de l’Organisation de la coopération islamique et au plan de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies.
Le Groupe avait, de même, appelé à une transition politique dans le pays, et fait part de son soutien à l’opposition syrienne et à la CNS comme représentant légitime du peuple syrien.
Dans ce sens, il est attendu de la réunion de Marrakech qu’elle définisse les moyens de capitaliser les résultats issus des précédentes réunions dudit groupe, et examine les voies idoines pour assurer une transition politique vers une Syrie démocratique et pluraliste.
A ce propos, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Youssef Amrani, qui avait participé, dimanche à Doha, à la réunion de la Commission ministérielle arabe chargée de la crise syrienne, a indiqué que la Conférence de Marrakech "ambitionne de rapprocher les points de vue entre les forces de l’opposition qui sera présente ( ) pour préparer la transition démocratique" qu’il a qualifiée "d’essentielle".
Cette transition démocratique doit respecter deux principes fondamentaux, à savoir la préservation de l’intégrité territoriale de la Syrie et le renforcement de l’entente nationale, telle est la démarche adoptée par le Maroc dans son soutien au peuple syrien, a-t-il dit.
Dans le même ordre d’idées, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani, a estimé, dans un entretien au quotidien Acharq Al Awsat, que la rencontre de Marrakech devra prendre des décisions portant, au plan politique, sur le soutien du peuple syrien et de la nouvelle coalition.
Au plan humanitaire, a-t-il poursuivi, ces décisions porteraient sur l’aide à apporter à plus de 2,5 millions de déplacés à l’intérieur du pays ou réfugiés à l’extérieur. Il a, à cet égard, émis le vÂœu de voir cette réunion déboucher sur des initiatives visant à alléger les souffrances du peuple syrien, en lui acheminant de l’aide et ce, en coordination avec les pays voisins ou à travers le Haut Commissariat aux réfugiés.
Depuis le déclenchement de cette crise, le Maroc a adhéré aux efforts internationaux visant à trouver une issue à la crise, adoptant à cet effet une position fondée essentiellement sur le respect de la souveraineté et de l’indépendance de la Syrie, de son unité et son intégrité territoriale.
Ainsi, le Royaume a pris part et contribué de manière efficace et responsable à l’ensemble des réunions tenues au niveau de la Ligue Arabe et des Nations Unies, apportant ainsi une contribution précieuse aux efforts internationaux engagés à cette fin.
Au plan humanitaire, le Royaume a été parmi les premiers pays à accorder une assistance à la population civile syrienne. Dans ce cadre, le Maroc a déployé, en août dernier, sur instructions du Roi Mohammed VI, un hôpital médico-chirurgical de campagne dans le camp de Zaatari. Des dons en produits alimentaires, médicaments ainsi que des couvertures ont été également acheminés vers ce camp, au profit des réfugiés syriens et tout particulièrement les personnes âgées et les enfants.
La visite du Roi à ce camp, la première du genre pour un chef d’Etat, a démontré l’engagement agissant du Maroc en Syrie sur le plan humanitaire.
De même, des aides ont été acheminées en faveur des populations syriennes déplacées au camp Gazi Antep en Turquie, sous forme de tentes traitées contre le froid hivernal qui sévit dans la région.
Créé à l’initiative de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, le Groupe des amis de la Syrie rassemble plus d’une centaine de pays arabes et occidentaux, d’organisations internationales et des représentants de l’opposition syrienne.