L’art islamique de Khalili à l’ l’IMA

Une sélection de 471 pièces formées de manuscrits, tentures et tapis, céramiques et verres, métaux et orfèvrerie, bijoux et laques, boiseries et pierres dures, issues de la fabuleuse collection d’art islamique de Nasser D. Khalili, a fait l’objet d’une grande exposition qui s’achèvera le 14 mars, dans une ambiance de fête, à l’Institut du monde Arabe (IMA) à Paris.

L’art islamique de Khalili à l’ l’IMA
Comprendre et apprécier l’art islamique, telle est l’ambition de cette exposition qui a expliqué cet art selon un parcours original, organisé en trois entités distinctes : ‘’Foi, sagesse et destinée’’, qui témoigne de la relation entre l’art et le sacré, ‘’l’atelier des mécènes : califes, émirs, khans et sultans’’, qui rend compte du développement des arts de cour, lesquels élaborent les modes du paraître et accessoirement servent de modèles à la société civile, et ‘’l’univers de formes et de couleurs’’, qui explore le foisonnement de la création pour la satisfaction des sens.

L’exposition a montré durant six mois (du 6 octobre 2009 au 14 mars 2010) que le vocable ‘’islamique’’ n’a pas une finalité uniquement religieuse. Une large partie de sa production est profane. Il est islamique parce que son vocabulaire est partiellement ancré dans la pensée philosophique de l’Islam qu’a partagé un groupe de nations adhérant à cette foi, il ne s’agit pas de l’art d’un seul pays ou d’une seule civilisation.

Après l’Australie et les Émirats Arabes Unis, l’Institut du monde arabe a accueilli, pour la première fois en Europe, cet ensemble d’objets exceptionnel, qui témoigne du raffinement artistique des cultures d’islam. Collectionneur et mécène de renommée internationale, qui a souvent été appelé ‘’l’ambassadeur culturel de l’islam’’ par les dirigeants des pays musulmans, Nasser D. Khalili, a réuni la plus complète des collections d’art islamique : Les arts du monde islamique (700-1900), exposée dans les plus prestigieux musées du monde, comme le British Museum, le Victoria and Albert Museum de Londres, le musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, l’Alhambra à Grenade, le Musée d’Art de Portland aux Etats-Unis et le Musée Van Gogh à Amsterdam.

Co-fondateur et président de la Fondation Maïmonide, qui milite pour la paix et la compréhension entre les juifs et les musulmans, il a reçu en 2003, le diplôme honorifique de l’Université de Boston et en 2005 un doctorat honorifique de l’Université des Arts de Londres, avant d’être donné en 2007, le shérif de Londres, pour son apport culturel au Royaume Uni.
A noter par ailleurs que l’IMA a abrité en prélude à cette exposition, une collection de photographie d’Hélène David-Cuny. De l’Oman à la Syrie, de l’Irak au Yémen en passant par les pays du Golfe, l’artiste y a découvert toute la diversité d’un Orient multiple, ses paysages, ses peuples, ses cultures, nourris partout à leur façon d’un héritage immense et tumultueux, qu’il soit géologique ou historique.

Pour cette première exposition, Hélène David-Cuny a choisi de présenter quelques portraits de la jeune génération du Yémen, ce pays réputé pour être le berceau d’origine du peuple qui se répandit dans toute l’Arabie. Saisis sur le vif dans les rues de Sanaa et dans les villages de montagne, ou en visitant des écoles à travers le pays, ces portraits d’enfants offrent des regards le plus souvent débordants de gaieté et de générosité, et toujours infiniment curieux, des regards que portent sur le monde ceux qui grandissent et font déjà le Yémen de demain….

Anas Bachir

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