La première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé plus tôt dans la journée le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans à l’horizon 2030, pour « garantir l’équilibre du système en 2030 », avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation. Les syndicats avaient prévenu de longue date qu’ils s’opposeraient à tout recul de l’âge de départ, à 64 ou 65 ans.
Cette première journée de mobilisation, qui se tiendra à quatre jours de la présentation du texte en Conseil des ministres, doit « donner le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée », soulignent dans un communiqué commun les huit syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU), dont les secrétaires généraux et présidents se sont réunis à la Bourse du travail mardi soir.
« Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue », ont-ils dénoncé dans leur communiqué.
« Le système de retraites par répartition n’est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale », notent-ils.
Le projet du gouvernement sera présenté en Conseil des ministres le 23 janvier, avant d’être examiné par l’Assemblée nationale et le Sénat à partir de début février.