Emmanuel Macron « assume totalement la dissolution » de l’Assemblée nationale 

La dissolution de l’Assemblée nationale décidée, à la surprise générale, par Emmanuel Macron pour répondre à la débâcle du camp présidentiel aux européennes, « est un principe démocratique », s’est défendu mercredi lors de sa conférence de presse.

« Je pense que le retour au peuple, ça ne doit jamais être incompréhensible. C’est un principe démocratique », a-t-il dit, « assumant totalement » cette décision.

« Que m’auriez-vous dit le jour d’après, si j’avais été devant vous avec 50 % des Français qui votent aux extrêmes en vous disant “on ne change rien, on continue”. Vous m’auriez dit +il est déconnecté, ce type+ »  a-t-il expliqué.

Pour Emmanuel Macron, « il y a une colère qui a été exprimée » aux élections européennes et il refuse « de faire comme si rien n’était, parce qu’au fond ça arrange tout le système ».
« Je n’ai jamais été là pour protéger le système politique », a-t-il ajouté, expliquant ne pas « vouloir donner les clés du pouvoir à l’extrême droite en 2027 ».

 

« Donc j’assume totalement d’avoir déclenché un mouvement de clarification », a-t-il dit.

 

Interrogé sur la montée de l’extrême droite, même dans des territoires qui lui ont jusqu’ici été favorables, Emmanuel Macron estime que la réponse régalienne qu’il souhaite porter pour répondre aux inquiétudes « prend du temps ».

 

« C’est ça la réalité quand on a la responsabilité de gouverner. Ça prend du temps quand on veut mieux protéger nos compatriotes », a-t-il estimé, rappelant qu’il a créé « »des postes de policiers, de gendarmes, de magistrats, de greffiers ».

 

« Mais il faut les former, les déployer sur le territoire. Mais la recette magique, ce n’est pas en six mois  » a-t-il ajouté.

 

Il a réaffirmé son souhait « d’intensifier la réponse républicaine » avec une plus « grande autorité républicaine » pour répondre à l’inquiétude d’une partie des Français.

 

« Je crois que parfois on n’a pas été assez vite », a-t-il reconnu dans un nouveau mea culpa.

 

Le chef de l’Etat appelle à « répondre au sujet de l’impunité » et « répondre avec beaucoup plus de visibilité et de rapidité au sujet des petites peines ».

 

« Dans beaucoup de ces quartiers, de ces villes périphériques, ces villages » il y a selon M. Macron, « le sentiment d’être dépossédés [par] cette délinquance du quotidien ».

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