Face à l’extrême droite, qui « répond à l’immigration en ne respectant plus le principe de l’asile », Emmanuel Macron assure mercredi « proposer plus de fermeté, mais dans le cadre de la République et de ses valeurs ».
Le chef de l’Etat attaque aussi l’extrême gauche, qui propose « une réponse par le communautarisme et le laxisme », dans une conférence de presse.
Sur la laïcité, le chef de l’Etat appuie sur le fait que la « religion ne doit pas permettre de sortir des lois de la République ou de se placer au-dessus de celle-ci ».
Un manque de laïcité qui se voit « bien au quotidien, par des polémiques qui montent par ce que nos élus peuvent vivre, par ce que nos associations peuvent vivre. Parfois, on doit vivre qu’il y a ce sentiment que la laïcité n’est parfois pas bien appliquée (…) ».
« Nous devons, comme le président Chirac l’avait fait d’ailleurs il y a vingt ans de cela, rouvrir un grand travail apaisé, exigeant, républicain. (…) Ouvrir un grand débat sur la laïcité et prendre des mesures claires sur les sujets qui sont à régler et à trancher », a-t-il poursuivi.
Le président de la République évoque désormais les « axes prioritaires » et la « méthode » de gouvernement qu’il souhaite mettre en place, en cas de victoire aux législatives.
Il a notamment défendu la « protection [des] valeurs républicaines. La montée de l’extrême droite doit être entendue », a-t-il ajouté, affirmant avoir entendu « les doutes profonds sur ce que nous sommes en train de devenir » ainsi que « l’inquiétude existentielle, le sentiment de dépossession ».
Emmanuel Macron met en cause dans la montée de l’extrême droite « des sociétés médiatiques qui fonctionnent très différemment », rappelant notamment que « Dès qu’il y a un fait divers, il est monté en épingle partout ».
Le chef de l’Etat a ensuite rapporté une conversation qu’il a pu avoir le maire d’Oradour-sur-Glane, où le RN est arrivé en tête dimanche : « Je lui ai demandé : Mais il y a des choses dramatiques qui se passent chez vous ? Il y a un gros problème d’immigration, d’insécurité ? Le maire d’Oradour me dit : Non, mais quand les gens sont tous les jours devant la télé ou les réseaux sociaux et voient que c’est Orange mécanique ils se disent : Ça va m’arriver ».
Pour M. Macron, « s’il y a une prime toujours à l’émotion négative, à la surréaction à l’épisode du moment, celui qui triomphe, c’est celui qui porte le mieux l’émotion négative ». « Mais ça, ça ne fait pas un axe de gouvernement », a-t-il estimé.