Création du Conseil des imams de France: Gérald Darmanin ne viendra pas à la mosquée de Paris

Alors que Chems eddine Hafiz annonçait avec fanfaronnade ce dimanche matin sur Cnews la visite du ministre de l’Intérieur, chargé des cultes, à la mosquée de Paris, comme une sorte de caution à l’annonce de la création de son Conseil des imams de France, l’entourage du ministre a précisé que Gérald Darmanin ne viendra pas.

Rien ne semble arrêter le recteur Hafiz dans sa course effrénée et désespérée de prendre le leadership de l’islam de France. Ce dimanche sur Cnews, le recteur Hafiz, la posture faussement sincère, appelait l’ensemble des fédérations à l’union et la concorde, n’hésitant pas à proférer des mensonges en cascade pour tromper l’opinion publique et semer la confusion dans les esprits de musulmans de France qui ne sont dupes.

Claironnant comme une caution la présence du ministre de l’Intérieur à son assemblée générale constitutive pour annoncer la création de son Conseil des imams, l’entourage du ministre s’est empressé de démentir sa venue à la mosquée de Paris.

Comme il n’est pas à un mensonge prêt, il affirme la main sur le coeur qu’il n’a jamais été question que le Conseil français du culte musulman se charge, sous son égide, de créer le Conseil des imams. Il va encore plus loin et engage même la responsabilité du président Emmanuel Macron, prétendant sans qu’il soit contredit que cette décision a été actée devant le président Macron, revient aux fédérations.

Or le 2 octobre 2020, le chef de l’Etat était clair à ce propos, annonçant publiquement confier la création du Conseil des imams de France au CFCM auquel il fait confiance pour mener « cette immense » charge.

« Nous allons nous-mêmes former nos imams et nos psalmodieurs (…) Ce que je vous décris là, ça n’est pas l’État qui le fera, en vertu même du principe de séparation, ce sera au Conseil français du culte musulman. Mais je lui fais confiance et c’est une responsabilité immense que nous lui confions« , avait indiqué le président Macron dans son discours des Mureaux le 2 octobre 2020.

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Pour le président du CFCM Mohammed Moussaoui, l’initiative unilatérale de la mosquée de Paris constitue un « détournement du travail fait sous l’égide du CFCM », accusant la mosquée de Paris et ses trois fédérations alliées de  de prendre « en otage l’organisation du culte musulman ».

Pour que le Conseil national des imams soit représentatif de l’ensemble des musulmans de France, il faut, a-t-il affirmé, qu’il émane des différentes structures régionales et départementales en place. Celles-ci se réuniront le 12 décembre en « congrès » pour mettre en place un CNI.

Dans son communiqué publié le 18 novembre, Mohammed Moussaoui prévient que le CFCM « se réserve le droit d’agir par tous les moyens légaux pour faire cesser cette attitude irresponsable qui ne fait qu’aggraver une situation de division préjudiciable à tous« .

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