Béziers : un appel à «cramer» la mosquée, une plainte déposée

Une plainte a été déposée mardi par l’association culturelle des français musulmans de Béziers (ACFMB) après la publication sur Facebook d’un message appelant à « cramer la mosquée » de la ville. Un appel « liké » et commenté par plusieurs personnes. Il s’agit de la mosquée Ar Rahma situé dans le quartier la Devèze.

Selon France Bleu Hérault, plusieurs internautes ont été identifiés mais n’habitent pas tous forcément dans l’Hérault. « Des investigations sont actuellement diligentées par le commissariat de police de Béziers afin de tenter d’identifier l’auteur de ce message électronique », a ajouté le procureur.

« Des identitaires bien connus »

Abdallah Zekri, délégué général du Conseil français du culte musulman à Béziers et président de la fédération régionale du sud-ouest de la Grande mosquée de Paris, affirme savoir de qui il s’agit. « Ce sont des groupes identitaires bien connus qui essaient de créer un climat de guerre à Béziers. C’est inadmissible », a-t-il dénoncé, ajoutant avoir fait un signalement auprès de Pharos.

« Nous condamnons avec la plus grande fermeté ce qui est arrivé à (Samuel) Paty. Nous sommes déterminés à lutter contre ce genre d’actes… Nous sommes, nous aussi, en deuil car la République, notre République, a été atteinte en son sein », a conclu M. Zekri, qui est également président de l’Observatoire de lutte contre l’islamophobie.

 

La mosquée de Bordeaux également visée

Les propos visés par la plainte sont susceptibles de caractériser le délit de « provocation publique par voie électronique, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de sa religion », puni d’un an de prison et 45 000 euros d’amende. Ils peuvent aussi correspondre au « délit de provocation publique directe, par voie électronique, et non suivie d’effet, à la commission du délit de destruction ou dégradation volontaire dangereuse pour les personnes », puni de cinq ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Gérald Darmanin a condamné ces messages sur son compte Twitter. Ces actes ne seraient pas circonscrits à Béziers selon lui. Il affirme que la mosquée de Bordeaux a également été visée par des menaces. « Des menaces ou des actes de violence ont visé les mosquées de Béziers et de Bordeaux, j’ai demandé aux préfets des départements concernés de protéger ces lieux de culte », a-t-il écrit mercredi midi. Aucune information supplémentaire n’a été donnée sur le cas bordelais.

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