Lors d’une table-ronde sous le thème "la culture, une nécessité ou un art?", dans le cadre de la 11ème édition du festival "Mawazine, rythmes du monde", M. Ben Jelloun a souligné que la culture est porteuse de valeurs de démocratie et de développement, ajoutant que le choc des civilisations n’existe pas, dès lors que le propre de la culture est justement de transcender toutes les frontières, tous les clivages.
Pour le Prix Goncourt, le Maroc est un pays multiculturel et multilingue, deux affluents qui irriguent, de par sa diversité, "la richesse de notre identité". Il a appelé à cette occasion à la célébration des différentes expressions culturelles, orales et écrites qui reflètent la richesse du patrimoine du royaume et la diversité culturelle du peuple marocain, toujours prompt à accueillir à bras ouverts de grandes manifestations telles que Mawazine. Il a aussi appelé à promouvoir le système éducatif et pédagogique pour faciliter l’accès à la culture, développer l’esprit critique et encourager la créativité chez le citoyen marocain.
Pour sa part, le directeur de la Bibliothèque nationale du royaume du Maroc (BNRM), Driss Khrouz, a affirmé que la culture, en tant que réceptacle valeurs, est "un stabilisateur de l’identité". Ainsi perçue, la culture est inscrite dans "le mouvement des spiritualités, des symboles et des pluralités des valeurs", a-t-il soutenu, mettant l’accent sur la relation intrinsèque entre culture et démocratie.
Après avoir donné un aperçu historique sur la culture marocaine, toutes composantes confondues (arabe, berbère et juive), l’écrivaine Rajae Benchemssi a relevé que la polyphonie de la société marocaine l’appelle à se mettre au service de la préservation du patrimoine.