Un prêt de 300 millions de dollars pour appuyer la croissance verte au Maroc (Banque mondiale)

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale (BM) a décidé, vendredi à Washington, l’octroi d’un nouveau prêt de 300 millions de dollars destiné à contribuer au financement de la stratégie de croissance verte adoptée par le Maroc.

Il s’agit de la deuxième opération d’un programme conçu pour faciliter le passage du pays à une économie à faible intensité de carbone, indique un communiqué de la BM, précisant que ce prêt, qui soutient des politiques de développement (PPD) pour une croissance verte solidaire, est axé sur des mesures visant à protéger l’environnement et à préserver les moyens de subsistance des populations les plus vulnérables tout en créant de nouvelles opportunités d’emploi qui ne nuisent pas au climat.

"La Maroc a démontré que l’adoption de politiques intégrant la dimension climatique est bénéfique à la population, à l’économie et à l’environnement même dans les pays à revenu intermédiaire", a indiqué Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations pour le Maghreb à la Banque mondiale, cité dans le communiqué.

Elle a fait observer que "le choix entre l’environnement et l’emploi est souvent un mauvais choix. La vingt-deuxième Conférence des parties (COP 22) qui se déroulera à Marrakech en novembre 2016 fournira d’autres occasions de montrer que la croissance verte est une réalité au Maroc".

De son côté, Andrea Liverani, chef d’équipe de projet à la BM pour la série des PPD relatifs à la Croissance verte solidaire, a souligné que ce programme a été conçu pour aider le Maroc à conjuguer viabilité écologique et croissance économique, notant qu’ce programme "montre qu’il est souvent possible de gérer la conciliation entre compétitivité et protection de l’environnement, d’autant plus que l’objectif consiste à faire en sorte que les Marocains puissent vivre en bonne santé et de façon productive et que le patrimoine naturel dont dépendent leurs moyens de subsistance soit préservé pour la prochaine génération".

Le PPD actuel financera des initiatives visant à améliorer la viabilité de ces secteurs et à assurer leur avenir à long terme. Dans l’agriculture, par exemple, le programme s’attache à promouvoir une meilleure gestion des eaux souterraines, la préservation des sols et la communication d’informations météorologiques plus utiles aux agriculteurs.

La même source indique, en outre, que les politiques soutenues visent aussi à préserver les ressources halieutiques pour assurer la viabilité continue du secteur de la pêche traditionnelle, qui fait vivre un demi-million de Marocains. Enfin, le programme s’efforce d’appuyer les initiatives menées en parallèle pour diversifier les sources d’emploi grâce au développement de secteurs, tels que l’écotourisme et l’aquaculture, qui ont moins d’effets négatifs sur l’environnement.

Le PPD soutient également l’élaboration d’un cadre de gestion intégrée des zones côtières qui permettra aux organismes sectoriels de mieux coordonner les politiques et les investissements et d’éviter que les ressources côtières soient utilisées selon des pratiques incompatibles.

Il apporte aussi son appui aux efforts engagés par le Maroc pour relever ses défis énergétiques en développant le marché des énergies renouvelables, en réglementant l’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment et en éliminant les subventions en faveur des combustibles fossiles.

Cette dernière mesure permettra de dégager d’importantes économies budgétaires et de faire plus de place aux programmes sociaux dans des domaines tels que la santé et l’éducation tout en contribuant à réduire sensiblement – à hauteur d’environ 14 millions de tonnes par an – les émissions de CO2, selon le communiqué.

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