Des partis tunisiens ont condamné la récente vague d’arrestations ciblant des détracteurs et des figures de l’opposition en Tunisie, appelant à libérer toutes les personnes arrêtées et visées par une enquête “purement politique”.
Dans une déclaration, la coordination des partis Attayar, des travailleurs, Al Qotb et Ettakatol a appelé à libérer immédiatement Ghazi Chaouachi, ancien secrétaire général d’Attayar, ainsi que toutes les personnes arrêtées.
Selon la coordination, ces poursuites judiciaires entamées contre les activistes politiques s’inscrivent dans le cadre des moyens poursuivis par “le pouvoir en place pour camoufler son échec économique et social”.
De son côté, le courant populaire a dit vouloir plus de précisions sur le vaste coup de filet sécuritaire ayant ciblé récemment bon nombre de personnalités politiques, avocats, magistrats, hommes d’affaires et responsables de médias.
Cité par les médias, le porte-parole de la formation politique, Mohsen Nabti a souligné que l’Etat “est plus que jamais tenu à apporter des précisions et des éclaircissements sur la vérité des récentes arrestations opérées par les forces sécuritaires”.
“Un devoir incombe à l’Etat d’éclairer l’opinion publique, de dissiper les doutes et de faire le point sur le bien-fondé de ces arrestations”, a-t-il fait valoir.
La Tunisie connaît, dernièrement, une série d’arrestations d’hommes politiques, de figures de l’opposition, d’activistes de la société civile, de responsables de médias et de syndicalistes, suscitant une vague d’indignation de plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme.
Réagissant à cette vague d’arrestations, Amnesty International a appelé les autorités tunisiennes à cesser la “chasse” aux opposants politiques, qualifiant la dernière série d’arrestations d'”une tentative délibérée visant à étouffer” l’opposition.
Depuis le coup de force du président Kais Saied qui s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021, plusieurs figures politiques font l’objet de poursuites judiciaires dénoncées par l’opposition comme des règlements de comptes politiques.