En raison du « double choc » de la faiblesse des cours du pétrole et la persistance de la pandémie de Covid-19, les économies de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) devraient se contracter cette année encore plus que prévu initialement, selon le Fonds monétaire international (FMI).
Dans ses perspectives économiques actualisées, le fonds prévoit une contraction de 5,7% dans la région cette année, soit plus de deux points de pourcentage de moins que son estimation de 3,3% en avril. Le double choc d’une forte baisse des prix du brut et l’incertitude persistante quant à la durée de la pandémie de coronavirus ont assombri les perspectives d’un rebond économique désormais au niveau le plus bas depuis un demi siècle.
« Il s’agit d’un recul considérable qui aggravera les défis économiques et humanitaires existants et augmentera les niveaux de pauvreté déjà élevés », selon institution financière internationale.
D’après le document, « avec la réouverture de plusieurs pays de la région au cours des dernières semaines et une récente relance de l’activité, l’augmentation du nombre d’infection peut présenter des risques. Une forte baisse des prix du brut ainsi que des réductions de production chez les exportateurs de pétrole et des perturbations dans le commerce et le tourisme ont ajouté des vents contraires ».
« Tout en veillant à ce que des systèmes solides de santé restent la priorité immédiate, les gouvernements devraient également se concentrer sur le soutien à la reprise et la mise en place de filets de sécurité sociale résilients et bien ciblés », recommande le FMI.