La décision de la BERD de s’engager au Maroc a été motivée par les réformes substantielles qu’il a initiées et qui ont été couronnées par l’"adoption d’une nouvelle constitution et par des élections législatives transparentes", a dit dans un entretien avec l’agence MAP.
L’ancien Premier ministre tchèque a rappelé que la Banque compte investir 2,5 milliards d’euros par an au Maroc, en Tunisie, en Egypte et en Jordanie, notant que la part de chacun de ces pays dépend de ses besoins et de sa capacité d’assimilation des crédits.
Il a relevé que la BERD a déjà engagé 60 millions d’euros dans ces démocraties émergentes dans le cadre de la coopération technique qui précède son intervention directe dans ces pays.
Lors de la phase de la coopération technique, a-t-il expliqué, la BERD entame un dialogue avec les autorités gouvernementales, les associations de la société civile et les entreprises, le but étant de pouvoir constituer une vision claire sur les pays dans lesquels elle compte intervenir.
"Les conclusions des discussions menées avec les différents acteurs au Maroc ont été très concluantes. Elles nous ont permis d’apprécier les changements qui s’opèrent dans le Royaume à leur juste valeur", a dit, M. Fischer.
M. Fischer a, également indiqué que la Banque est fin prête pour engager des investissements directs au Maroc, et ce après l’achèvement de certaines procédures légales et officielles, précisant que les actions futures de la Banque au Maroc ont notamment pour buts de faciliter l’accès des PME-PMI aux sources de financement, de favoriser la création d’emplois et de richesses et de développer l’entreprenariat.
Créée en 1991 et basée à Londres, la BERD est une organisation internationale qui compte 63 pays actionnaires dont le Maroc. Contrairement aux autres institutions financières internationales qui prêtent aux Etats, la BERD intervient spécialement dans le secteur privé et uniquement dans les pays épris de démocratie.