Le document, soumis à la Douma par le président russe Vladimir Poutine, officialise la suspension de la participation russe au traité et octroie au chef d’Etat un pouvoir discrétionnaire pour sa reprise.
Le président russe avait annoncé, mardi, la suspension de la participation de son pays au traité. « La Russie suspend sa participation au traité New Start de réduction des armes stratégiques. Je répète une nouvelle fois qu’elle ne se retire pas du traité, mais en suspend seulement sa participation », avait-il précisé dans son discours annuel devant l’Assemblée fédérale de Russie. La décision de Moscou a été plébiscitée par le chef du comité de la Douma pour les affaires étrangères, Leonid Sloutski, qui a jugé la mesure « équilibrée, adéquate et la seule possible ».
Le ministère russe des Affaires étrangères a noté que la décision de la Russie était réversible, plaidant pour « des efforts de bonne foi en vue d’une désescalade générale » et pour la création des conditions nécessaires à la reprise du fonctionnement à part entière du traité.
La diplomatie russe a également précisé, dans un communiqué, que la Russie continuerait de se conformer aux restrictions quantitatives stipulées par le traité pour la durée de sa validité.
La loi devrait entrer en vigueur dès le jour de sa publication officielle.
Signé en 2010, le traité New Start ou Start III limite les arsenaux américain et russe à un maximum de 1.550 ogives déployées de part et d’autre, soit une réduction de près de 30% par rapport à la limite précédente fixée en 2002.
Il remplace le traité Start I (Strategic Arms Reduction Treaty), signé en 1993 par le président américain George Bush et son homologue soviétique Mikhaïl Gorbatchev, et le traité SORT (Strategic Offensive Reduction Treaty) signé en 2002.