Maroc: « Liqahcorona.ma », le portail officiel de la campagne de vaccination contre le coronavirus

Le Maroc, qui a reçu vendredi un premier lot du vaccin anti-Covid-19 et qui en attend un deuxième mercredi, s’apprête à lancer officiellement son opération de vaccination au cours de cette semaine.

Face aux multiples questions que se posent les Marocains, le portail « www.Liqahcorona.ma« , mis en place par le ministère de la Santé, a pour objectif d’apporter des éléments de réponses afin d’éclairer l’opinion publique notamment sur les vaccins choisis par le Maroc, ainsi que sur l’opération de vaccination.

Le site officiel de la campagne « Liqahcorona.ma » répond à des questions telles que:

Pourquoi une stratégie de vaccination contre le virus de la COVID-19 au Maroc ?

A l’instar des autres pays du monde, en dépit des mesures sanitaires établies au Maroc, il a été enregistré des conséquences relatives à la pandémie à COVID-19 touchant les volets sanitaire, économique et social, nécessitant la mise en place de stratégies de lutte additionnelles.

Ainsi, le Maroc, grâce aux Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu L’assiste, a été parmi les pays qui ont anticipé la planification pour la mise en place d’une stratégie de vaccination contre le virus de la COVID-19 comme intervention puissante de santé publique et a procédé à la signature d’accord pour l’acquisition des vaccins, le transfert de technologie et la participation à la phase III des essais cliniques pour le développement du vaccin.

Quels sont les résultats des essais cliniques, effectués au Maroc, sur le vaccin contre le virus de la COVID-19 ?

Les recherches biomédicales au Maroc sont scrupuleusement réglementées, conduites conformément aux exigences internationales. Dans le contexte pandémique de la Covid-19, le Maroc a participé activement aux essais multicentriques de la phase III du vaccin contre le virus de la Covid-19 qui constitue le premier essai clinique vaccinal au Maroc depuis l’indépendance. Cet essai clinique multicentrique randomisé et en double aveugle est considéré, sur le plan scientifique d’un niveau de preuve fort.

L’essai clinique est réalisé au niveau de 3 sites avec un total de 600 participants. Le vaccin a été administré avec un schéma vaccinal en deux doses, à J0 et J21. L’objectif étant d’évaluer l’immunogénicité et l’innocuité du vaccin chez une population âgée de 18 et plus. A ce jour, aucun effet indésirable grave n’a été enregistré. Comme pour les autres vaccins, des effets indésirables locaux tels une douleur au site d’injection, une éruption cutanée, des céphalées, une fatigue, ont été notifiées.

Quels sont les vaccins contre le virus la COVID-19 qui seront utilisés au Maroc ?

Dans le cadre de la stratégie de vaccination, et dans une vision proactive, le Maroc a mené une prospection à travers le monde pour identifier quels sont les vaccins dont les données sanitaires sont disponibles et satisfaisantes. A l’heure actuelle, les deux vaccins utilisés sont : – Le Vaccin du laboratoire Sinopharm : c’est un vaccin inactivé développé par une méthode appliquée depuis une cinquantaine d’années. Cette méthode est utilisée pour le développement des vaccins contre la grippe, la rage, la poliomyélite et la coqueluche…

– Le Vaccin du laboratoire AstraZeneca : c’est un vaccin à vecteur viral dont le virus est dépourvu de gène de reproduction qui ne présente pas de risque infectieux pour l’organisme mais ayant le pouvoir de déclencher une réponse immunitaire. Le vaccin contre L’Ébola en fait partie.

Pourquoi le processus de développement et de production des vaccins contre le virus de la COVID-19 ont été rapides ?

Traditionnellement, il faut de nombreuses années pour mettre au point un vaccin, confirmer son innocuité et son efficacité et le produire en quantités suffisantes pour un usage public. Ce délai a été considérablement raccourci pour les vaccins contre le SRAS-CoV-2. Cela a été rendu possible de plusieurs manières :

– Certains essais cliniques ont combiné les phases 1 et 2 pour évaluer la sécurité et les réponses immunitaires.

– En raison du nombre élevé de nouveaux cas de COVID-19, des études multicentriques dans plusieurs pays ont permis de comparer la différence entre ceux qui ont reçu le vaccin et ceux qui ont reçu le placebo.

– Les gouvernements ont fortement investi dans le renforcement de la recherche-développement ainsi que les capacités de production d’un grand nombre de doses avant que les résultats des essais de phase 3 ne soient disponibles. Aucun de ces facteurs qui contribuent au développement accéléré d’un vaccin contre le SRAS-CoV-2 ne laissent déduire que la sécurité, l’intégrité scientifique ou éthique ont été compromises ou que des raccourcis ont été faits.

– Les plateformes de production vaccinales existaient déjà avec d’autres vaccins et sont actuellement utilisées pour ces vaccins.

Quelle est la place de la vaccination contre la lutte contre la COVID-19 ?

Étant une intervention de santé publique par excellence, la vaccination a démontré sa pertinence dans la réduction des décès et de Handicap engendrés par plusieurs maladies infectieuses telle la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, la rougeole… La vaccination contre le virus de la COVID-19 représente une opportunité pour assurer une protection individuelle et collective/communautaire.

Ce vaccin induit une protection spécifique contre le virus SARS-CoV2, responsable de la COVID-19 en permettant au système immunitaire de mémoriser le premier contact avec l’antigène utilisé. Au contact ultérieur avec le virus, la rapidité de la reconnaissance et l’intensité de la réponse immune spécifique permettront d’éviter l’infection. Se faire vacciner est un moyen pour se protéger et également pour protéger son entourage.

Cependant, l’immunité collective ne serait possible que si la majorité des personnes se sont vaccinées (80%).

Comment fonctionnent les vaccins ?

Les vaccins stimulent les réponses immunitaires protectrices du corps humain de sorte que, si une personne est infectée par un agent pathogène, le système immunitaire peut rapidement empêcher l’infection de se propager dans le corps et de provoquer des maladies. De cette manière, les vaccins imitent une infection naturelle mais sans pour autant provoquer la maladie.

Toutes les personnes infectées par le SRAS-CoV-2 ne développent pas de maladie (Covid-19 est la maladie causée par le virus SARS-CoV-2). Ces personnes ont une infection asymptomatique mais peuvent toujours transmettre le virus à d’autres. La plupart des vaccins n’empêchent pas complètement l’infection, mais empêchent l’infection de se propager dans le corps et de provoquer des maladies. De nombreux vaccins peuvent également empêcher la transmission, conduisant potentiellement à la protection collective grâce à laquelle les personnes non vaccinées sont protégées de l’infection par les personnes vaccinées qui les entourent, car elles ont moins de risque d’être exposées au virus.

Comment les vaccins contre le virus de la COVID-19 sont-ils développés ?

Les vaccins sont largement testés au cours de plusieurs phases d’essais différentes.

– Études précliniques utilisant la culture tissulaire, la culture cellulaire ou des études animales. À ce stade, l’innocuité et l’immunogénicité (la capacité du vaccin à produire une réponse immunitaire) sont évaluées. Si les études précliniques réussissent, le vaccin passe ensuite par plusieurs phases différentes d’essais vaccinaux chez l’homme.

– Essais cliniques de phase I sont des essais à petite échelle chez des volontaires adultes en bonne santé (généralement de 20 à 100) pour évaluer si le vaccin est sûr chez l’homme et le type et l’étendue de la réponse immunitaire qu’il induit.

– Essais cliniques de phase II sont plus importants (plusieurs centaines de volontaires sains) et sont généralement menés dans le (s) groupe (s) d’âge cible dans lequel le vaccin est susceptible d’être utilisé. Ils cherchent principalement à évaluer l’efficacité du vaccin contre les infections artificielles et les maladies cliniques. La sécurité des vaccins, les effets secondaires et la réponse immunitaire sont également étudiés.

– Essais cliniques de phase III impliquent que le vaccin soit étudié à grande échelle sur plusieurs centaines ou milliers de sujets, sur plusieurs sites pour évaluer l’efficacité dans des conditions naturelles de maladie et s’assurer qu’il n’y a pas d’effets secondaires indésirables non détectés dans les études de phase II.

Comment savoir si le vaccin contre le virus de la COVID-19 est sûr ?

A l’instar des autres vaccins, les vaccins développés pour lutter contre le virus de la COVID-19 doivent subir des tests approfondis et rigoureux avant leur introduction dans un pays. Une fois utilisés, ils seront surveillés en permanence pour s’assurer qu’ils sont sans danger pour les personnes qui les reçoivent.

Il existe de nombreux mécanismes de protection solides pour assurer l’innocuité des vaccins contre le virus de la COVID-19. Ces essais, auxquels prennent part des personnes en bonne santé ou ayant une pathologie équilibrée, sont spécialement conçus pour repérer tout effet indésirable courant ou d’autres problèmes d’innocuité.

Si un essai clinique montre qu’un vaccin contre le virus de la COVID-19 est sûr et efficace, une série d’examens sur l’efficacité et l’innocuité doit être menée, y compris l’examen et l’approbation réglementaire dans le pays où le vaccin est fabriqué.

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