Mali-Ansar Dine: la vérité si je mens…

Mali-Ansar Dine: la vérité si je mens...
Les islamistes radicaux d’Ansar Dine, l’un des mouvements qui tiennent le nord du Mali, ont renoncé au cessez-le-feu proposé le mois dernier au gouvernement, qu’ils accusent de ne pas prendre les négociations au sérieux et de préparer une intervention militaire.

A la faveur d’un coup d’Etat militaire de mars dernier à Bamako, le nord du Mali est tombé sous la coupe d’islamistes radicaux qui ont d’abord combattu aux côtés des indépendantistes touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) avant de les évincer pour poursuivre leurs propres objectifs.

Le 5 décembre, le gouvernement malien, Ansar Dine et les séparatistes touaregs du MNLA avaient conclu à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, un accord de fin des hostilités grâce à la médiation du gouvernement burkinabé. Un autre groupe islamiste, le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest), réputé pour être très lié à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), n’a pas participé aux négociations de paix et a poursuivi sa lutte.

Or, ces négociations avec Ansar Dine et le MNLA ont eu lieu en même temps que les préparatifs en vue du déploiement d’une force africaine pour aider le gouvernement malien à reconquérir le Nord.

Cette intervention a été autorisée le 20 décembre par le Conseil de sécurité des Nations unies. Le Conseil a aussi donné son feu vert à l’Union européenne et à d’autres Etats membres de l’Onu pour aider à préparer les forces de sécurité maliennes à un affrontement. Aucune offensive militaire n’est toutefois prévue avant septembre 2013. (Voir )

Le ministre français de la Défense a toutefois laissé entendre que l’intervention de la force africaine censée chasser les rebelles islamistes pourrait avoir lieu au premier semestre 2013, mais cette échéance est jugée trop rapprochée par des diplomates. ( )

"Ansar Dine ne voit pas de désir sincère de paix de la part du gouvernement malien", lit-on dans le communiqué signé par son leader, Iyad Agh Ghali, connu sous le nom d’Abou Al Fadl. "Au contraire, alors que nos délégations se trouvaient à Ouagadougou pour l’ouverture des pourparlers, le gouvernement malien se nourrit de la guerre et de l’invective."

Les rebelles radicaux, partisans d’une interprétation stricte de la loi coranique, la charia, à la différence de la plupart des Maliens, tenants d’un islam modéré, ont suscité l’indignation en détruisant une grande partie du patrimoine religieux du nord malien et en procédant à des amputations pour vol.

Le 21 décembre à Alger, Ansar Dine et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg) s’étaient dit prêts à cesser les hostilités au Mali et à négocier avec les autorités, au lendemain du feu vert du Conseil de sécurité de l’ONU pour l’envoi d’une force internationale pour chasser les jihadistes occupant le nord du pays.

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