Les citoyens ont besoin d’une culture numérique pour éviter ces attaques qui présentent des risques élevés, a signalé M. Lisi suite à une nouvelle cyberattaque ciblant les systèmes informatiques d’un établissement de santé, notant que derrière ces accidents, « il y a souvent des erreurs humaines ».
Selon lui, « une partie des incidents informatiques sont dus au manque de connaissance des moyens de sécurité ». « Toute personne ayant accès aux systèmes informatiques doit être consciente des risques et prévenir toute attaque potentielle à travers notamment l’actualisation des informations d’identification », a-t-il insisté, appelant à la création d’un plan national d’éducation civique numérique, au renforcement de la sensibilisation et au recrutement de compétences hautement qualifiées.
Le secteur public n’est pas le seul visé. Ces derniers mois, plusieurs entreprises italiennes ont été victimes de hackers, notamment dans les secteurs du textile, de la mécanique de précision, de l’agroalimentaire ou encore des assurances.
L’an dernier, de grandes entreprises transalpines telles que Campari, Enel ou encore Luxottica avaient été visées. Selon le dernier rapport IBM, le coût moyen d’une cyberattaque pour les entreprises italiennes a augmenté de 13,5 %, passant de 3,19 à 3,61 millions de dollars. Globalement, le coût annuel des cyberattaques s’élève à 7 milliards d’euros pour les entreprises de la péninsule.
Le Conseil des ministres italien avait annoncé la création de l’Agence nationale de cybersécurité (ACN) pour lutter contre la multiplication des attaques informatiques et être en mesure de faire face à des cyberattaques étrangères, notamment russe.
Cette agence aura différentes missions comme la protection des intérêts nationaux et la résilience des services et fonctions essentielles de l’État face aux menaces cyber, l’accroissement de la sécurité des systèmes d’information et de communication et le développement de compétences industrielles, technologiques et scientifiques dans le domaine de la cybersécurité.
Avant la création de cette agence, en Italie de nombreux services de cybersécurité coexistaient et étaient placés sous différentes autorités, soit du président du Conseil, soit du Premier ministre. Fusionner ces services va permettre d’accroître l’efficacité de la réponse cyber italienne.