Voici les points clés du « Pacte de Glasgow pour le climat » scellé samedi soir après 13 jours de négociations acharnées pour arriver à un compromis sur les questions d’adaptation, de financement et de réduction :
– Il s’agit du premier texte qui mentionne explicitement les énergies fossiles, principales responsables des gaz à effets de serre et donc du changement climatique qui ne figurait même pas sur l’accord de Paris, considéré comme clé de voute de la diplomatie du climat.
– Le Pacte appelle à « intensifier les efforts vers la réduction du charbon sans systèmes de capture (de CO2) et à la sortie des subventions inefficaces aux énergies fossiles ».
– En ce qui concerne l’atténuation, l’écart persistant en matière d’émissions a été clairement identifié et les parties ont collectivement convenu d’œuvrer à la réduction de cet écart et de veiller à ce que le monde continue de progresser au cours de la présente décennie, afin que l’augmentation de la température moyenne soit limitée à 1,5 degré.
– Le texte « demande aux parties de revisiter et renforcer » leurs objectifs de 2030 autant que nécessaire pour les aligner sur les objectifs de température de l’Accord de Paris, d’ici la fin de 2022″.
– Les parties ont établi un programme de travail pour définir l’objectif mondial en matière d’adaptation, qui identifiera les besoins collectifs et les solutions à la crise climatique qui touche déjà de nombreux pays.
– Le réseau de Santiago a été renforcé par l’élaboration de ses fonctions de soutien aux pays pour traiter et gérer les pertes et dommages.
– Un consensus s’est dégagé sur la nécessité de continuer à accroître le soutien aux pays en développement. L’obligation de respecter la promesse de fournir 100 milliards de dollars par an des pays développés aux pays en développement a également été réaffirmée.
– Alors qu’un processus visant à définir le nouvel objectif mondial en matière de financement a été lancé, aucune avancée n’a été réalisée sur la question de la mise en place d’un mécanisme de « pertes et préjudices » pour financer les dommages que les pays en développement subissent déjà.
– En outre, l’un des principaux résultats reste la conclusion d’un accord sur les normes fondamentales liées à l’article 6 sur les marchés du carbone, ce qui rendra l’Accord de Paris pleinement opérationnel. Cela donnera une certitude et une prévisibilité aux approches de marché et non de marché à l’appui de l’atténuation et de l’adaptation.
– Les négociations sur le cadre de transparence renforcé ont également été conclues, prévoyant des tableaux et des formats convenus pour comptabiliser et déclarer les objectifs et les émissions.