Le très capricieux « recteur » de la mosquée de Paris !

Si le ministère de l’Intérieur français voulait se pencher sérieusement sur les problèmes  de représentation de l’islam de France, il devrait prendre à bras le corps le cas problématique du très capricieux « recteur » de la mosquée de Paris, le franco-algérien Chems eddine Hafiz.

Personnage virevoltant, changeant de stratégie comme de chemise, le très contesté recteur de la mosquée de Paris semble donner migraine et vertige même à ses plus fidèles parrains nichés au cabinet du ministre de l’Intérieur et des cultes, Gérald Darmanin.

En effet depuis de longs mois, Chems eddine Hafiz bataille au sein des coulisses du pouvoir français pour tenter de jeter le discrédit sur le Conseil français du culte musulman, notamment sur son président le franco-marocain Mohammed Moussaoui.

Profitant d’un contexte politique marqué par d’odieux assassinats terroristes qui ont poussé les autorités publiques à envisager une loi inédite de lutte contre le séparatisme, le recteur de la mosquée de Paris lance son projet de démantèlement du CFCM en claquant avec fracas la porte de cette instance.

Ironie de l’histoire, un des angles d’attaque de Hafiz et de sa meute fut d’accuser le CFCM d’être le véhicule de « l’islam consulaire », une appellation devenue tare et handicap dans la bouche des critiques du CFCM. N’étant pas à une entourloupe près, Hafiz fait mine d’oublier qu’il est l’incarnation parfaite et paralysante de cet islam consulaire tant décrié, comme en témoigne ses multiples visites à Alger et ses rencontres avec le président Tebboune qui lui donne publiquement les directives à suivre en France.

La stratégie de  Chems eddine  Hafiz  a été de diaboliser à outrance le CFCM. Ses acolytes, notamment le président du RMF Anouar Kbibech, ont même participé à une entreprise de déstabilisation et de diffamation contre sa direction actuelle.

Le recteur de la mosquée de Paris, dont les relations plus qu’amicales avec l’un des conseillers qui murmure à l’oreille du ministre Gérald Darmanin, pensait qu’en dynamitant le CFCM, il incarnerait l’alternative. Cette certitude était d’autant plus forte qu’il a pris la bienveillance des autorités française à l’égard de son fameux « Conseil national des imams » comme un feu vert à sa croisade pour incarner l’islam de France.

Or ce chemin pris par le recteur à l’égo surdimensionné était pavé d’embûches et de désagréables surprises. D’abord son fameux CNI a fait un grand pshitt reflétant aux yeux des observateurs le manque d’assises et d’influence de la mosquée de Paris sur l’islam de France. La voix de Hafiz est ultra minoritaire, voire inexistante dans cette galaxie.

La seconde surprise de Chemes eddine Hafiz fut lorsqu’il s’est rendu compte que malgré toutes les complicités et les bienveillances dont il dispose au cabinet de Gérald Darmanin, il n’allait pas obtenir le leadership de la fameuse nouvelle organisation de l’islam de France, le Forum de l’islam de France (FORIF), validé par Emmanuel Macron.

Constatant cette impasse, le recteur de la mosquée de Paris opère un revirement si déconcertant qu’il risque de donner des ulcères à ses parrains de la place Beauvau. Alors qu’il n’a cessé de répéter dans la presse et sur les plateaux télés qu’il a définitivement tourné la page du CFCM, celui qui a démissionné en mars 2021 du bureau de cette instance qu’il a honnie et vilipendée hier en réclame aujourd’hui la présidence tournante.

Chems eddine Hafiz n’est pas à un reniement, à une incohérence ou contradiction près. Tout le parcours de ce personnage est construit au rythme de coups tordus et de bluff. Avec une connaissance modeste, voire absente de la religion, il est parvenu à s’imposer comme recteur de la mosquée de Paris en chassant Dalil Boubakeur, lors d’une réunion très   contestée sur le fond et la forme.

Mais Emmanuel Macron et Gérald Darmanin peuvent-ils se permettre le luxe de suivre le très controversé recteur de la mosquée de Paris dans ses lubies, ses divagations sans courir le risque de payer un prix politique fort dans un contexte électoral radioactif ?

L’Etat a besoin d’une vision claire, d’un projet viable pour faciliter l’organisation de la seconde religion de France. Il n’a certainement pas besoin d’aventuriers aux agendas obscurs avec des appétits de pouvoir insatiables. Le recteur de la mosquée de Paris Chems eddine Hafiz en fait partie au point de devenir non pas une partie de la solution de cette impasse mais un des éléments clés de son blocage.

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