Le Maroc plaide à Addis-Abeba pour de nouvelles solutions novatrices pour le développement de l’agriculture en Afrique

Le Maroc a plaidé, vendredi à Addis-Abeba, pour de nouvelles solutions novatrices et initiatives en vue de répondre aux défis auxquels fait face l’agriculture dans le Continent africain.

En dépit des progrès récents accomplis, «fort est de constater que l’agriculture africaine fait encore face à de nombreux défis malgré le potentiel important dont elle jouit. Dans ce sens, de nouvelles solutions novatrices et initiatives sont nécessaires pour répondre aux défis tels le développement des chaines de valeur, l’adaptation aux dérèglements climatiques, la gestion de l’eau et la sécurité sanitaire des produits alimentaires», a relevé la délégation marocaine lors de la 3ème réunion ministérielle du Comité Technique Spécialisé sur l’agriculture, le développement rural, l’eau et l’environnement.

Dans ce sens, l’initiative AAA (Adaptation de l’Agriculture Africaine aux Changements Climatiques) constitue l’illustre exemple de partenariat fructueux qui se concrétise, a souligné la délégation marocaine composée du ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, de Développement Rural et des eaux et forêts, du Département de l’Equipement, du Transport et de l’Eau, du Département de l’Energie, des Mines et de l’Environnement et de la Mission permanente du Royaume auprès de l’Union africaine et la CEA-ONU.

Dans ce cadre, la fondation Triple AAA, qui tiendra sa conférence ministérielle annuelle à Marrakech en novembre prochain, œuvrera pour réduire la vulnérabilité de l’agriculture africaine face aux changements climatiques et sera l’occasion pour défendre la cause de l’agriculture africaine, promouvoir le débat concernant la question de l’adaptation de l’agriculture africaine aux changements climatiques, fournir des services d’assistance, de conseil, d’expertise, d’évaluation, d’audit et d’inspection en rapport avec l’adaptation de l’agriculture africaine aux changements climatiques.

La délégation marocaine, conduite par le Représentant permanent adjoint de la Mission du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU, Hassan Boukili, a réitéré que la coopération entre le Maroc et les autres pays africains dans le domaine agricole constitue un axe important dans la politique étrangère du Royaume visant l’émergence d’une agriculture compétitive et durable pour réduire la pauvreté, améliorer les revenus des producteurs agricoles, plus particulièrement les petits agriculteurs et contribuer à la croissance économique inclusive respectueuse de la dignité de de la population et de l’environnement.

C’est avant tout une vision matérialisée par un ensemble d’actions concrètes qui prennent leur forme sur le plan socio-économique et de création de richesse sur tout le continent conformément aux Orientations du Roi Mohammed VI.

Cette coopération est concrétisée à travers des programmes de coopération bilatérale et des programmes de coopération Sud-Sud, pilotés avec détermination et grand souhait de voir ces programmes boostés davantage dans la sphère du multilatéralisme, notamment au sein de l’institution panafricaine, a souligné la délégation marocaine.

Les finalités recherchées à travers ces programmes consistent en le transfert des expériences et des expertises et la valorisation du savoir-faire commun et la facilitation du partage de solutions testées de part et d’autres en vue de les adapter et les reproduire.

La délégation marocaine a également mis en exergue les avancées réalisées au Maroc dans le domaine agricole, citant notamment le Plan Maroc Vert (PMV) qui a pour objectif d’accélérer la croissance, de réduire la pauvreté et d’assurer la durabilité à long terme de l’agriculture en vue de consolider son intégration aux marchés national et international.

Par son mode de gouvernance structuré et responsable, le PMV a créé une nouvelle dynamique dans le secteur agricole, a noté la délégation marocaine en focalisant, entre autres, sur la transformation de la structure du PIB agricole traduisant une meilleure résilience aux aléas climatiques, l’augmentation significative des disponibilités en produits grâce à la bonne performance des filières de production, la contribution notable à l’amélioration de la qualité des emplois et à la progression de la productivité agricole, la croissance des exportations, la répartition équitable de l’investissement agricole selon la contribution régionale à la création de la richesse avec impulsion remarquable au niveaux des zones et territoires fragiles, et une reconnaissance irréversible des interprofessions agricoles en adoptant un cadre légal les régissant.

Ces bonnes performances à l’échelle nationale ont été soutenues par des chantiers structurants en l’occurrence les programmes de modernisation de l’irrigation qui visent la maîtrise de l’utilisation l’eau et sa rationalisation à travers trois grands programmes structurants, le Programme National d’Economie de l’Eau d’Irrigation (PNEEI), le programme d’Extension de l’Irrigation (PEI) à l’aval des barrages réalisés ou programmés, et la Promotion du Partenariat Public-Privé pour le développement et la gestion de l’irrigation.

Aujourd’hui, les fondamentaux du Plan Maroc Vert sont solides, puissants et permettent de placer l’agriculture marocaine dans une nouvelle ère de progrès basée sur la vision et les orientations du Roi Mohammed VI visant à faire de la consolidation des acquis du développement agricole et rural cumulés par le Plan Maroc Vert, un des vecteurs fondamentaux favorisant l’émergence d’une classe moyenne agricole, et partant, la prospérité de la société rurale dans son ensemble, a souligné la délégation marocaine.

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