Le coup de force militaire au Soudan « remet en cause » l’annulation de sa dette, selon Paris
Un accord « a été trouvé le 15 juillet » dans le cadre du Club de Paris, « chaque créancier devant désormais signer un accord bilatéral avec le Soudan », a rappelé le Quai d’Orsay. « Il est évident que le coup de force militaire du 25 octobre remet en cause ce processus », a indiqué le ministère dans un communiqué, cinq mois après la décision de Paris d’effacer l’ardoise du Soudan qui s’élève à près de 5 milliards de dollars.
« La France a soutenu le processus de transition démocratique au Soudan depuis le début en 2019. Dans ce cadre, elle a été un partenaire indéfectible de ce pays, dans tous les domaines de coopération », rappelle le communiqué, soulignant que « le processus d’annulation de la dette soudanaise en faisait partie ».
Le Soudan ploie sous une dette de près de 60 milliards de dollars, détenue à près de 40% par le Club de Paris.
En juillet, une vingtaine de pays créanciers du Soudan s’étaient engagés à annuler 14,1 milliards de dollars de créances sur les 23,5 qu’ils détenaient à l’encontre du Soudan.
Plusieurs pays, dont la France, avaient aussi promis des aides, sous forme de prêts, pour aider Khartoum à solder sa dette auprès d’institutions comme la Banque mondiale.