La Russie entend durcir ses lois migratoires
« Le 29 mars 2024, le ministère de l’Intérieur de la Fédération de Russie a soumis au gouvernement un projet de loi fédérale sur les conditions d’entrée et de départ des citoyens étrangers et des apatrides, ainsi que les conditions de leur séjour et de leur résidence sur le territoire de la Fédération de Russie », a-t-elle indiqué sur sa chaîne Telegram.
Le projet de loi prévoit, entre autres, l’enregistrement obligatoire des empreintes et des données biométriques de tous les étrangers à leur entrée en Russie, la réduction de la période de séjour temporaire des étrangers à 90 jours par année civile au lieu de 90 jours tous les six mois et la création d’un « profil numérique » pour les étrangers.
Par ailleurs, un régime de séjour contrôlé sera instauré pour certaines catégories d’étrangers. Ainsi, les employeurs qui attirent de la main-d’œuvre étrangère feront l’objet de contrôles renforcés, a détaillé Mme Volk, notant que le profil numérique des étrangers est un ensemble d’informations sur l’étranger qui seront insérés dans les bases de données des organes gouvernementaux.
Par ailleurs, un document d’identification unique pour chaque étranger en Fédération de Russie remplacera tous les documents de migration actuellement délivrés et confirmera le droit de séjour et de travail dans le pays, a poursuivi la responsable.
Le projet de loi prévoit également de créer des « registres des employeurs et des travailleurs étrangers », en vertu desquels les employeurs pourront employer les travailleurs étrangers inscrits au registre des citoyens étrangers autorisés à travailler en Russie, sous réserve de leur inscription dans le registre approprié.
De plus, le projet de loi établira la notion d’expulsion, a fait savoir Mme Volk, notant que cette mesure s’appliquera aux délinquants ou aux personnes représentant une menace pour la sécurité, ainsi qu’à celles dont le séjour en Fédération de Russie n’est pas souhaitable.