Kylian Mbappé : « Je suis contre les idées qui divisent » et pour « les valeurs de tolérance »

Au lendemain de la prise de position de Marcus Thuram contre le Rassemblement National (RN), le capitaine de l’équipe de France Kylian Mbappé a lancé dimanche un message « contre les extrêmes » , après la crise politique déclenchée par la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin par le président français Emmanuel Macron à la suite de la victoire historique de l’extrême droite aux Européennes.

« Je suis contre les extrêmes, les idées qui divisent », a déclaré le futur joueur du Real Madrid lors de la conférence de presse de veille de match contre l’Autriche à Düsseldorf, mettant en avant les « valeurs de tolérance, de mixité et de respect ».

« Je pense qu’on est dans un moment crucial de l’histoire de notre pays. La situation est inédite, c’est pour ça que j’ai envie de m’adresser à tout le peuple français et à la jeune génération qui peut faire la différence. J’appelle les jeunes à aller voter, on voit que les extrêmes sont aux portes du pouvoir, on a l’opportunité de choisir l’avenir de notre pays », a-t-il lancé

« J’espère qu’on sera encore fier de porter ce maillot le 7 juillet », à l’issue du 2e tour des législatives, a ajouté Kylian Mbappé.

La sortie de Mbappé est intervenue après la publication samedi dans la soirée d’un communiqué de la Fédération française de football demandant à « éviter toute forme de pression et d’utilisation politique de l’équipe de France » et appelant à respecter sa « neutralité », en réponse aux déclarations anti-RN de Marcus Thuram.

Juste avant cette mise au point, le président de la FFF Philippe Diallo avait eu au téléphone Mbappé et le vice-capitaine, Antoine Griezmann.

Sans surprise, Mbappé n’a pas vraiment tenu compte de la réaction fédérale et ne s’est pas réfugié derrière un quelconque devoir de réserve pour esquiver les questions sur les prochaines élections législatives. Il a même révélé que les joueurs de l’équipe de France préparaient une action commune sur le sujet.

« Personne ne s’en fout dans l’équipe », a-t-il indiqué.

Le sélectionneur Didier Deschamps, qui a répondu aux questions des médias après son capitaine, est lui aussi allé à rebours de la FFF en défendant le droit de ses troupes à s’exprimer.

« Ce sont des immenses footballeurs mais avant tout des citoyens français. Ils ne sont pas en dehors de la situation que vit la France, pour ceux qui en doutaient. Ils viennent avec la possibilité de dire les choses avec leurs mots, leur sensibilité, ça va nourrir probablement le débat », a-t-il dit, insistant sur le fait que les Bleus représentaient la « mixité, la solidarité, l’union, la diversité ».

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