« Le gouvernement et sa majorité ont à nouveau bafoué les droits du Parlement pour l’empêcher de se prononcer sur l’abrogation du recul de l’âge de départ à la retraite » jeudi dans l’hémicycle, relève la Nupes dans la motion de censure.
Les députés de la France insoumise (LFI), du parti socialiste (PS), Europe Écologie-Les Verts (EELV) et du parti communiste (PCF) dénoncent également « le mépris constant depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites affiché à l’égard de nos concitoyens et concitoyennes et des organisations syndicales ».
Défendue à la tribune par la socialiste Valérie Rabault, la motion de censure devrait être discutée et mise au vote à partir de 16 heures lundi. Une conférence des présidents de l’Assemblée nationale sera convoquée juste avant pour le confirmer, selon la presse, qui cite des sources parlementaires.
Le groupe des députés Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) a annoncé, jeudi 8 juin, retirer son texte d’abrogation de la retraite à 64 ans discuté à l’Assemblée nationale, qui avait été vidé de sa mesure phare.
« Il ne reste plus rien dans le texte, sauf évidemment les amendements de la minorité présidentielle. En responsabilité, nous avons décidé de retirer notre texte », a déclaré devant la presse le président du groupe, Bertrand Pancher.
Le gouvernement français avait déjà échappé, le 20 mars dernier, à deux motions de censure après son recours à l’article 49.3 de la constitution pour faire valider la réforme des retraites sans le vote des députés. Les deux motions ont été déposées par les groupes du Rassemblement national et Liot.