L’Assemblée française adopte le 1er volet du budget avec le « bouclier tarifaire » sur les carburants
Les députés ont voté en première lecture par 349 voix pour, 205 voix contre et 5 abstentions cette partie du projet de loi de finances (PLF), réservée aux recettes.
Cette partie comprend notamment le « bouclier tarifaire » annoncé fin septembre par le chef du gouvernement pour contenir la hausse des prix de l’électricité et du gaz, prévoyant une perte de recettes pour l’État de l’ordre de 5,1 milliards d’euros l’année prochaine pour la seule électricité.
Les oppositions à l’hémicycle ont fustigé, selon les médias, un projet de loi des finances « électoraliste », à six mois de la présidentielle prévue en avril prochain.
Dans le sillage de la hausse des prix des carburants sur les marchés internationaux, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a annoncé, mardi, que l’exécutif va annoncer « d’ici la fin de la semaine » une mesure « simple, juste et efficace » pour aider les Français face à la hausse des prix des carburants.
« Les derniers arbitrages sont en cours. Ce qui compte pour nous, c’est de prendre une décision et d’avoir une mesure qui est simple, qui est juste, et qui est efficace », a déclaré Gabriel Attal sur RTL qui s’exprimait au sujet des « mesures de protection » du budget des consommateurs affecté par la hausse des prix à la pompe.
« C’est une question de jours », a-t-il précisé, relevant que « toutes les pistes sont sur la table », dont « la question des taxes » et celle d' »un chèque, d’une aide spécifique pour les personnes qui utilisent leur voiture et qui subissent cette augmentation » qui « risque de durer plusieurs mois », tandis que le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait privilégié lundi l’option d’un chèque carburant, sur le modèle du chèque énergie, plutôt qu’une baisse des taxes sur essence et gazole.
Dans le contexte de la hausse des prix des hydrocarbures sur les marchés mondiaux, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé le 30 septembre un “bouclier tarifaire” afin de bloquer la hausse des cours du gaz jusqu’à avril prochain, et un plafonnement à 4% de la hausse des tarifs de l’électricité prévue en février prochain.
Pour amortir la hausse du prix du gaz, l’exécutif avait annoncé le versement d’une aide exceptionnelle de 100 euros aux bénéficiaires du Chèque énergie, une aide sociale envoyée automatiquement, sans aucune formalité, entre mars et avril chaque année.
Le nombre des bénéficiaires de cette mesure est passé de 3,6 millions en 2018, à 5,8 millions en 2021.