Fin des frappes aériennes canadiennes contre l’EI en Irak et en Syrie

Le ministère canadien de la Défense nationale a annoncé, mercredi, que les avions de chasse CF-18 ont mis fin, lundi, aux frappes aériennes en Syrie et en Irak contre le groupe Etat islamique (EI).

Selon le ministère, les six appareils ainsi que l’équipage et le personnel de soutien, quitteront la région par phases au cours des prochaines semaines, alors que l’appareil de ravitaillement en vol "CC-150 Polaris" et les deux aéronefs de surveillance, de renseignement et de reconnaissance "CP-140 Aurora" continueront leurs missions en appui aux opérations aériennes de la coalition internationale menée par les Etats-Unis.

Le ministère de la Défense a, en outre, fait savoir que les CF-18 canadiens ont mené un total de 1.378 sorties et 251 frappes aériennes (246 en Irak et cinq en Syrie), soulignant que les appareils ont atteint 267 positions de combat du groupe EI.

"Je suis fier des efforts des équipages aériens de nos CF-18 et de tous ceux qui ont soutenu les frappes aériennes", a déclaré le ministre de la Défense, Harjit Sajjan dans un communiqué.

De son côté, le général Jonathan Vance, chef d’état-major de la Défense a affirmé que depuis la préparation et la conduite de ces frappes aériennes, les militaires canadiens ont répondu rapidement et efficacement pour contribuer aux efforts de freiner les avancées du groupe EI et pour affaiblir ses capacités.

Cependant, la chef par intérim du parti conservateur (1er parti d’opposition), Rona Ambrose a critiqué la décision de cessation des frappes prise par le gouvernement Trudeau, soulignant qu’il faut au contraire faire usage de tous les outils possibles pour combattre le terrorisme.

Selon elle, le gouvernement libéral a pris cette décision simplement dans le but de remplir une promesse électorale.

Pour sa part, le chef du Nouveau Parti démocratique (2ème parti d’opposition), Thomas Mulcair, a dit craindre que les objectifs de cette mission renouvelée du Canada contre l’EI ne soient encore moins clairs qu’ils ne l’étaient.

La semaine dernière, le Premier ministre Justin Trudeau avait annoncé que le Canada mettra fin aux frappes aériennes en Irak et en Syrie contre le groupe EI au plus tard le 22 février prochain, affirmant que le gouvernement est prêt à prolonger, sous d’autres formes, son engagement militaire jusqu’au 31 mars 2017.

Il avait précisé, dans ce sens, qu’Ottawa se consacrera désormais à des efforts de formation et d’aide humanitaire, dans le cadre d’une nouvelle approche dont les coûts sont estimés à 1,6 milliard de dollars au cours des trois prochaines années.

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