Le gouvernement français reste ferme sur sa décision de maintenir le «cap» en matière de transition écologique

Le gouvernement français reste ferme sur sa décision de maintenir le «cap» en matière de transition écologique tout en promettant une fiscalité des carburants adaptée aux fluctuations des prix du pétrole.

 »On a fixé un cap et on va tenir ce cap. On va aligner la fiscalité du diesel sur l’essence et il y a ensuite cette taxe carbone sur laquelle beaucoup de gens s’étaient engagés pendant la présidentielle (…) Le président a dit qu’on ne revient pas sur le principe de la trajectoire carbone», a indiqué mercredi le Premier ministre français, Edouard Philippe sur la chaîne BFMTV.

Il a toutefois affirmé que le gouvernement va mettre en place un mécanisme d’atténuation de l’impact de la flambée du prix du pétrole, comme promis par le président Emmanuel Macron.

«Si dans le courant de l’année, il y a une envolée du prix de la matière première, alors dans ce cas-là, on peut revenir au niveau de la taxe qui a été fixé au 1er janvier de l’année en cours», précise le ministre confirmant ainsi le maintien de la hausse des taxes au 1er janvier.

Cette hausse de la fiscalité écologique alimente la grogne d’une bonne partie de Français qui a l’impression de crouler sous le poids des impôts ce qui se répercute sur leur pouvoir d’achat. Dans le sillage de cette grogne sociale est né un mouvement inédit de protestation sur les réseaux sociaux: les gilets jaunes qui mènent depuis la mi-novembre une mobilisation à travers tout le territoire français en vue de pousser le gouvernement à faire machine arrière de sa politique fiscale.

A ce propos, Edouard Philippe s’est dit prêt à recevoir une délégation «représentative» des «gilets jaunes». «L’idée, c’est de définir une méthode de travail pour définir une solution concrète d’accompagnement» de la transition écologique, a-t-il expliqué.

Les déclarations du Premier ministre français interviennent au lendemain d’un discours très attendu du président Emmanuel Macron dans lequel il a dévoilé sa stratégie pour la transition écologique et annoncé  »une grande concertation de terrain’’ sur cette question.

Le chef de l’Etat, qui a affirmé "entendre les protestations d’alarme sociale", a affirmé que son gouvernement allait changer de "méthode" mais pas de ‘’cap’’ en matière de transition écologique, promettant une "grande concertation de terrain sur cette question.

Il a également annoncé que la fiscalité des carburants serait adaptée aux fluctuations des prix afin d’en limiter l’impact pour les Français.

Mardi dans la soirée, des porte-paroles des gilets jaunes ont été reçu par le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, à la demande du président Macron. A l’issue de cette rencontre, le Mouvement des gilets jaunes a indiqué que la réunion n’avait abouti à aucun résultat, annonçant une nouvelle mobilisation pour samedi 1er décembre.

Samedi dernier, une nouvelle mobilisation des gilets jaunes, la deuxième du genre, avait dégénéré à Paris, donnant lieu à des heurts entre manifestants et forces de l’ordre.

Né sur les réseaux sociaux, le mouvement des Gilets jaunes, qui refuse toute récupération politique, se veut une expression du ‘’au Ras-le-bol fiscal’’ des Français qui ont l’impression de crouler sous le poids des impôts ce qui se répercute sur leur pouvoir d’achat.

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