Il faut pour cela, insiste le souverain, impliquer totalement le citoyen marocain du Sahara dont il dresse un portrait saisissant : "les Sahraouis sont connus pour être depuis toujours des hommes de commerce et de savoir, vivant de leur labeur, dignes et fiers, n’attendant l’aide de personne, si pénibles que soient les circonstances."… Cette nouvelle séquence marocaine obéît à une logique de changement total de manière de gérer la question du Sahara. Le Roi Mohammed utilise le mot "rupture" comme un cri de ralliement pour les nouvelles générations :" nous voulons opérer une véritable rupture avec les méthodes adoptées jusque-là dans la prise en charge des affaires du Sahara : rupture avec l’économie de rente et des privilèges et la défaillance de l’initiative privée, et rupture avec la mentalité de la concentration administrative."
Le second message porté par le discours royal décrit une fermeté et une solidité de convictions à toute épreuve. Le Maroc, dit le souverain , a tenu toutes ses promesses faites à la communauté nationale et internationale. Régionalisation avancée, une démocratie et un modèle de développement pour les provinces du Sud qui jouissent d’une remarquable stabilité et sécurité. Ce constat est porté pas une grande ambition politique, un rêve à portée de la main, celui de " faire du Sahara marocain un centre d’échanges et un axe de communication avec les pays africains subsahariens et à mettre en place les infrastructures nécessaires à cet effet. Encore une fois, notre pays va honorer ses engagements, au grand désespoir des ennemis."
Ce message de fermeté est destiné aussi à consolider les solutions préconisées par le Royaume pour mettre fin à ce long conflit. L’Autonomie, toute l’autonomie, rien que l’autonomie, " Il se leurre celui qui attend du Maroc qu’il fasse une tout autre concession. Car le Maroc a tout donné. Il a donné la vie de ses enfants pour défendre le Sahara." Cette vérité redite avec autant de solennité au quarantièmes anniversaire de la Marche Verte a pour objectif de clore les tentatives de manipulation de ceux qui s’acharnent à affaiblir le pays et à dynamiter ses efforts pour parachever son unité nationale.
À ceux qui incarnent cet adversaire à l’obsession anti-marocaine morbide , comme l’Algerie, le souverain a tenu à adresser un des messages les plus clairs et le plus tranchants des ces derniers temps. Pour cela, il prend le monde à témoins. Les populations séquestrées de Tindouf sont maintenues dans un niveau de pauvreté , de désolation et de privation pour servir de carte de propagande contre le Maroc. Et le souverain s’interroge à juste titre et pointe avec précision la corruption qui gangrène ceux qui font fortune sur le malheur des réfugiés sahraouis : " Où sont passées les centaines de millions d’euros accordées sous forme d’aides humanitaires, lesquelles dépassent les 60 millions d’euros par an, sans compter les milliards affectés à l’armement et au soutien de la machine de propagande et de répression utilisée par les séparatistes ? Et d’enfoncer un clou douloureux dans les cercles de tout ceux qui font commerce de cette affaire :" Pourquoi l’Algérie, qui a dépensé des milliards dans sa croisade militaire et diplomatique contre le Maroc, accepte-t-elle de laisser la population de Tindouf vivre cette situation dramatique et inhumaine ?.
L’Algérie, ainsi ciblée avec autant de vérité et de justesse , aura du mal à dissimuler sa responsabilité dans la paralysie que vit l’ensemble de la région à cause de ses manœuvres et de ses coups bas qui font le pain quotidien de ses diplomates. Les célébrations du 40 îeme anniversaire de la marche verte et le discours de Mohammed VI à Laayoune auront consolidé une profonde conviction, celle qui fait de la question du Sahara une affaire du peuple marocain dans sa grande diversité , prêt à tous les sacrifices pour son unité , alors qu’elle n’est pour l’Algerie qu’une lubie d’appareil où des réseaux exploitent la misère humaine pour s’enrichir et exister. Le discours de Mohammed VI a éclairé d’une lumière crue cette réalité.