Pour de nombreux observateurs, cette nouvelle tournée qui englobe le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Gabon et la Guinée-Bissau a pour ambition de consolider le partenariat économique déjà lancé avec ces pays et d’envisager d’autres chantiers encore plus stratégiques à développer. Le but assumé étant de tisser le maximum de liens entre ces pays africains dans un partenariat innovant, respectueux et solidaire.
Cette diplomatie économique, basée sur le sacro-saint principe gagnant-gagnant dans le cadre d’un nouveau partenariat Sud-Sud devenu depuis de longues années le cri de ralliement de la diplomatie marocaine, sera aussi portée par la stature religieuse du Roi Mohammed VI, Commandeur des croyants, incarnant un islam tolérant et de juste milieux. Posture religieuse considérée comme le meilleur antidote contre les discours de la haine et de la radicalisation qui prêchent la violence et la destruction. Une approche qui trouve un large écho comme en témoignent les multiples demandes émanant de nombre pays africains pour former leurs imams au Maroc.
Cette tournée royale intervient aussi dans un contexte politique assez sensible. Dans la défense de son unité territoriale, le Maroc est en train de marquer des points sur la scène internationale. La solution de l’autonomie qu’il propose pour sortir la crise du Sahara marocain de l’impasse est en train de séduire de plus en plus d’acteurs internationaux, là où les séparatistes du Polisario parrainés par le régime à bout de souffle d’Alger est en train de perdre du terrain. Ces grandes réalisations diplomatiques marocaines sur le Sahara marqueront, à n’en pas douter, l’ensemble des étapes de cette tournée royale en terre d’Afrique.