Maroc-Nigeria : une coopération économique promise à un bel avenir
Les relations économiques et commerciales entre le Royaume du Maroc et la République Fédérale du Nigeria et les perspectives prometteuses qu’elles offrent sont promises à un bel avenir, à la faveur notamment de la visite officielle entamée ce jeudi par le Roi Mohammed VI dans ce pays ouest-africain.
A l’instar de ses relations de coopération avec les pays de l’Afrique subsaharienne, le Maroc consolide progressivement ses relations économiques avec les autres pays africains, dont le Nigeria.
Depuis quelques années, il y a eu plusieurs contacts entre hommes d’affaires marocains et nigérians, encouragés en cela par la politique africaine du Roi, la présence au Maroc de groupes américains et européens qui ont fait du Royaume une plateforme orientée vers le continent africain, outre l’ouverture de la ligne aérienne Casablanca-Lagos.
Ainsi, l’ouverture de cette ligne a contribué au développement des échanges entre les hommes d’affaires des deux pays et permis une connaissance mutuelle des possibilités à exploiter.
Toutefois, une exploitation optimale des potentialités des deux pays requiert un certain nombre d’actions, notamment l’amélioration du cadre juridique réglementant les échanges économiques et commerciaux, la promotion des relations entre les chambres de commerce et d’industrie et la conclusion d’un accord de partenariat avec la CEDEAO.
Qualifié par certains observateurs de dragon économique du continent, le Nigeria est prédisposé à s’imposer comme une puissance africaine incontournable du XXIe siècle et constitue une véritable locomotive au niveau de la sous-région.
Pays le plus peuplé de l’Afrique avec près de 186 millions d’habitants, la République Fédérale du Nigeria dispose d’abondantes ressources naturelles, aussi bien minières qu’agricoles. C’est l’un des premiers producteurs mondiaux de produits agricoles, telles que les arachides ou le cacao, ou encore de produits miniers comme le charbon, quoique le pays accorde plus d’importance à l’industrie pétrolière qu’à l’industrie agroalimentaire.
Le dragon ouest-africain reste donc largement tributaire de l’industrie du pétrole bien que des secteurs entiers comme l’informatique et les télécommunications se sont considérablement développés ces dernières années.
L’or noir a été découvert au Nigeria en 1956 dans le delta du Niger et le pays rejoint l’OPEP en 1970. La ville de Port Harcourt est le principal lieu de production du pays qui a attiré de nombreux travailleurs. Cependant, si le Nigeria est le 2ème pays producteur de pétrole d’Afrique, il ne possède pas de raffineries et doit importer son carburant d’Europe et des Etats-Unis.
Après avoir supplanté l’Afrique du Sud en tant que première économie du continent, le géant d’Afrique de l’Ouest est actuellement en perte de vitesse à cause de la chute des prix du pétrole.
Conscientes des nombreux défis auxquels le pays est actuellement confronté, les autorités nigérianes ont mis en avant leur volonté réformatrice et multiplié, en conséquence, les programmes ambitieux de refonte de l’économie dans un sens néolibéral, avec l’objectif de faire du Nigeria une des vingt premières économies mondiales d’ici à 2050.
Déterminé à accompagner le Nigeria dans ses efforts de réforme, le Maroc oeuvrera en faveur du développement économique et commercial de ce pays et ce, dans le cadre d’une coopération Sud/Sud fructueuse et mutuellement avantageuse.
Atlasinfo avec MAP