Cette manifestation, qui se tient sous le haut patronage du président du Sénat Gérard Larcher, vise à mettre en valeur la gastronomie marocaine, célèbre pour son raffinement et son enracinement dans le patrimoine culturel et culinaire du Royaume.
Une soirée de lancement avec un cocktail-dînatoire, supervisé par la cheffe Fatima Hal du restaurant La Mansouria, est prévue ce mardi à la questure du Palais du Luxembourg (Sénat), en présence d’invités de marque, ainsi que du chef des cuisines de l’Elysée, Guillaume Gomez, le chef de la Mamounia et le président des Meilleurs ouvriers de France.
Du 12 au 14 novembre, le chef du restaurant du Sénat proposera un menu marocain, avec l’aide du chef du restaurant de la Mamounia. Une place dédiée à la cérémonie du thé est également prévue, ainsi qu’une décoration à base d’objets de l’artisanat marocain.
Au cours de la soirée, un Prix symbolique sera également remis par le sénateur Christian Cambon au chef des cuisines de la Mamounia, M. Agouray.
Mercredi, c’est autour du ministre de l’Education nationale, Said Amzazi, de présider un déjeuner marocain avec des sénateurs français. L’objectif de cette opération étant de faire de cette semaine de la gastronomie marocaine au Sénat une tradition annuelle.
La "gastrono-diplomatie"
Dans son allocution d’ouverture de cette manifestation, Christain Cambon, président du groupe d’amitié France-Maroc au Sénat, président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées , doit par ailleurs évoquer le rôle de la gastronomie dans la diplomatie.
A ce propos, le ministère français des Affaires étrangères a lancé avec Alain Ducasse, le 19 mars 2015, «Goût de France/Good France», une opération planétaire à la manière des "dîners d’Epicure" organisés par Auguste Escoffier au début du XXe siècle.
Mille chefs de différentes nationalités sur les cinq continents – dûment sélectionnés par un comité international présidé par Alain Ducasse et composé de chefs renommés – proposent ce jour-là dans leur restaurant un « dîner à la française » afin de soutenir le rayonnement de la cuisine et des vins français.
Laurent Fabius, alors chef de la diplomatie française, avait tenu à souligner que diplomatie et art de vivre à la française pouvaient et devaient même cohabiter, estimant qu’il grand temps de faire fructifier ce patrimoine à l’étranger.
«Nous allons créer une nouvelle spécialité: la gastrono-diplomatie» avait-il déclaré le soir du lancement de l’opération au Quai-d’Orsay, entouré des grands chefs Alain Ducasse, Guy Martin et Guy Savoy, et en présence d’un grand nombre de journalistes français et étrangers.
Laurent Fabius, initiateur du projet, pensait la gastronomie française comme un argument touristique de poids et, in fine, comme un facteur de dynamisme économique.