Il s’agit du BT 11, fabriqué par Syngenta. C’est un maïs qui comporte un insecticide directement dans la plante pour lutter contre deux papillons ravageurs : la pyrale et la sésamie. Il résiste aux herbicides, ce qui veut dire que l’agriculteur peut traiter son champ contre les mauvaises herbes, sans nuire à sa récolte.
Le Haut Conseil reconnaît ces avantages : le traitement insecticide est efficace, c’est plutôt mieux financièrement pour l’agriculteur et finalement l’impact sur l’environnement serait moindre. Mais attention, il ne faut pas se leurrer et surtout il ne faudrait pas le semer n’importe où, ce maïs OGM. Car ces avantages ne sont bien réels que dans les zones géographiques où sévissent les papillons ravageurs. D’autant qu’il y a aussi des inconvénients : des incertitudes à long terme pour les abeilles et pour les animaux d’élevage, le risque de voir les insectes ravageurs résister. C’est un oui mais si le gouvernement dit oui, le Haut Conseil préconise de mener en même temps deux études pointues sur la santé et l’environnement.
Mais qui décide ? Apparemment le gouvernement français, qui n’autorise aucun OGM actuellement et qui n’a pas du tout envie de se mouiller dans ce dossier. Le ministre de l’Environnement, Jean-Louis Borloo, rappelle que c’est au Conseil des ministres de l’Union Européenne de se prononcer. Aucune date n’est encore fixée d’ailleurs. Reste que ce rapport c’est tout de même une porte qui s’entrouvre et le gouvernement se fondra sur cette analyse le jour où il faudra trancher.