Le souverain regrette que les transformations majeures que connaît la région et qui offrent une opportunité historique de sortir l’Union maghrébine de l’immobilisme n’ont pas été saisies. Il a émis le souhait de voir l’UMA porteuse d’une dynamique mise au service d’un développement durable et intégré.
Il a également réitéré son appel à l’émergence d’un nouvel ordre maghrébin pour transcender l’état de dispersion qui prévaut dans la région et remédier à la faiblesse des échanges entre ses pays.
Dans un contexte d’attentisme paralysant, le roi assure que le Maroc poursuivra ses efforts pour renforcer ses relations bilatérales avec l’ensemble des partenaires maghrébins, y compris l’Algérie, et répondre ainsi aux demandes pressantes des peuples de la région, notamment en ce qui concerne la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services.
Le blocage sur la question du Sahara ne peut servir indéfiniment à Alger de paravent pour justifier son refus d’une intégration maghrébine qui donnera plus de prospérité et plus de stabilité à la région. Le Maroc a de nouveau réaffirmé sa détermination à continuer à s’investir de bonne foi dans le processus de négociation en vue de trouver une solution définitive au différend régional autour du Sahara, sur la base de la proposition marocaine d’autonomie et dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Maroc.
En attendant la concrétisation de cet ensemble maghrébin de 100 millions d’habitants, le non-Maghreb, comme l’explique à Atlasinfo le politologue Luis Martinez, "C’est 3 % de croissance en moins et des centaines de milliers d’emplois perdus". "Les échanges officiels commerciaux intra régionaux demeurent toujours aussi faibles, ils ne représentent que 5% des échanges totaux des pays membres de l’UMA. Au final, ce sont les populations qui sont les plus touchées", souligne M. Martinez, chercheur au CERI-Sciences Po.