Les délégations de l’Union européenne se sont ensuite levées à leur tour, d’un commun accord, en signe de protestation, lorsque le chef de l’Etat iranien s’en est pris aux Européens.
"Il s’agissait d’une position coordonnée de l’UE lorsque le président iranien a mis en cause les pays européens pour leur +soutien au sionisme+ et fait référence à l’Holocauste", a indiqué à l’AFP la mission française auprès de l’ONU, qualifiant le discours d’"inacceptable".
"Si des pays européens utilisent toujours l’Holocauste après six décennies comme excuse pour payer leur amende aux Sionistes, les puissances coloniales et les esclavagistes ne devraient-ils pas payer des réparations aux nations affectées?", a déclaré M. Ahmadinejad.
"La délégation allemande a quitté la salle en raison de la grossière tirade anti-américaine, anti-israélienne et anti-occidentale du président iranien", a réagi un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères.
"Qui a imposé le sionisme et pendant 60 ans, la guerre, la terreur et les meurtres de masse contre les Palestiniens et les autres peuples de la région"?, a lancé le président iranien.
"Qui a utilisé le mystérieux incident du 11-Septembre comme prétexte pour attaquer l’Afghanistan et l’Irak, tuant, blessant et déplaçant des millions de personnes dans les deux pays dans le but de dominer le Proche-Orient et ses ressources pétrolières?", a-t-il dit, livrant sa vision des attentats du 11 septembre 2001 à New York qui ont fait quelque 3.000 morts, dans une accusation devenue habituelle devant cette instance de l’ONU.
"Au lieu de désigner une commission d’enquête, ils ont tué le principal auteur et jeté son corps à la mer", a poursuivi le président iranien, en allusion au chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden, tué au Pakistan par un commando américain le 2 mai.
"Quel pays dépense annuellement pour ses équipements militaires plus de mille milliards de dollars, plus que l’ensemble des budgets militaires de tous les autres pays réunis?", a-t-il encore dénoncé.
Le chef de l’Etat iranien a enfin déploré la composition "injuste et inéquitable" du Conseil de sécurité, demandant à l’Assemblée générale de l’ONU de se pencher sur sa réforme, évoquée depuis plusieurs années.