"Grâce à cette nouvelle initiative, le vaccin qui coûte près de 200 dollars par dose sera administré gratuitement aux enfants de moins d’un an par le secteur de la santé publique", s’est félicité le président Kibaki, exhortant tous les parents à s’assurer que leurs enfants reçoivent le vaccin.
Il a rappelé que son pays est signataire de la Convention des Nations Unies sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement. L’objectif numéro 4 prévoit la réduction de la mortalité infantile de deux tiers d’ici l’an 2015.
A cet égard, le Chef de l’Etat a déclaré que le gouvernement a mis en place un certain nombre d’interventions axées sur la réalisation de cet objectif, y compris la vaccination et la gestion intégrée des maladies infantiles, telles que le paludisme, la pneumonie, la diarrhée, la malnutrition et l’anémie.
Un vaccin contre la pneumocoque, qui déclenche la pneumonie et la méningite, a d’abord été introduit aux Etats-Unis en 2001. Mais le premier vaccin a ciblé seulement une petite fraction des 90 souches de pneumocoque qui sont communes dans la plupart des pays développés.
La nouvelle version du vaccin, quant à elle, cible les souches les plus répandues dans les pays en développement et peut protéger contre plus de 70 pc des cas observés en Afrique, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
"L’introduction du vaccin pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la mortalité infantile", a déclaré le directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Jack Abdoulie.
Le Kenya est le premier pays en Afrique sub-saharienne à administrer le vaccin contre la pneumocoque, mais il est l’un des 19 pays, à travers le monde, à recevoir le traitement dans le cadre d’une initiative de plusieurs milliards de dollars, lancée par l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination.
L’alliance se compose d’ONG et d’organisations internationales telles la Banque mondiale et l’OMS.
Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, le Kenya est classé 21ème dans le monde en terme de mortalité infantile, avec 128 décès pour 1.000 enfants de moins de cinq ans enregistrés en 2008, soit près du double de la moyenne mondiale qui est de 65 décès.