Ce procès retiendra sans nul doute toute l’attention du peuple marocain mais également celle de la presse nationale et internationale vu le statut des personnes impliquées, la gravité des charges qui pèsent contre elles ainsi que les très probables connexions de ces individus avec une ou plusieurs puissances étrangères.
Ce prochain dossier qu’aura à traiter la justice marocaine n’est autre que celui de l’ex-patron de la COMANAV, la compagnie marocaine de navigation, et anciennement directeur des Pêches Maritimes au sein du Ministère de tutelle, Taoufik Ibrahimi, ainsi que de ses complices, dont d’anciens responsables, cadres, fonctionnaires, responsables syndicaux, marins et dockers.
Si l’on se réfère à un communiqué publié par la Cour d’Appel de Salé, ces personnes sont poursuivies pour constitution d’une bande criminelle, préparation pour l’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, divulgation de secret professionnel.
En effet, ce même communiqué fait état d’informations selon lesquelles ces individus ont perpétré des actes illégaux de nature à porte atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et aux intérêts économiques nationaux, à endommager des structures, des ports et des bateaux et à entraver la liberté du travail au port Tanger-Med, une artère économique vitale du Royaume du Maroc qui fait face à une concurrence farouche des ports étrangers voisins.
Le complot a été éventé par les services de sécurité marocains après que les protestations, au tout début du mois de mai, aient atteint leur point culminant avec l’occupation de la direction de la marine marchande, ainsi que celle de l’ancien siège de la COMANAV à Casablanca et que les mis en cause aient tenté de faire échouer les efforts du gouvernement marocain visant à trouver une solution à la crise des ferries de la compagnie maritime, saisis au port de Sète (France) pour non-paiement de créances estimées à près de 400 millions de dirhams détenues par différents opérateurs étrangers envers l’armateur de Tanger.
S’agissant de l’endettement de la COMANAV auprès des banques marocaines, celui-ci est estimé à près de 2 milliards de DH et une mise en faillite du Groupe Comarit-Comanav Ferry, dont les 5 bateaux avaient été immobilisés au Port de Sète et celui d’Algesiras, aurait été envisagée.
Une faillite qui aurait coûté chère pour la ville de Tanger si jamais cette faillite du groupe avait été confirmée avec la perte certaine de plus de 1.800 emplois directs et près de 1.000 autres emplois indirects liés à l’activité du groupe.
Auraient également été menacés le Conseil de la Région Tanger-Tétouan (nord) et le Conseil de la ville de Tanger qui font également parties des victimes collatérales, puisque bénéficiant d’une partie des taxes et impôts (IR, IS, TVA) que reversaient le groupe à l’Etat marocain.
Dans ce contexte, et suite aux investigations menées par les différents services de sécurité marocains, les officiers de la Brigades de la Police Nationale Judiciaire a interpellé ces personnes afin de faire toute la lumière sur cette affaire.
Les premiers éléments de l’enquête et des interrogatoires auraient apporté toutes les preuves matériels, techniques et physiques d’anomalies, d’infractions financières dans la gestion de la compagnie maritime, du pourquoi de la recrudescence des protestations des anciens salariés et cadres de la COMANAV qui auraient été incitées par des parties concernées dans cette affaire, et dont Ibrahimi ferait partie.
Ces mêmes enquêteurs auraient mis en évidence le fait que les conflits sociaux qui ont secoué le port tangérois depuis plusieurs mois auraient profité, Taoufik Ibrahimi et les autres personnes inculpées en tirant avantage de cette situation en portant atteinte à l’activité du port.
En effet, au cours du mois de mai, les choses se seraient envenimées à un tel point que des employés du port ont immobilisé deux navires à l’aide de grues, dont certains à bord ont recouru à la force et à la menace. Même l’italien GNV, qui remplace actuellement la COMANAV-COMARIT sur les liaisons du Maroc avec la France, a vu ses bateaux bloqués lors de ces mouvements de protestation.
Des actions qui auraient eu pour but de saboter l’économie du Maroc et de porter atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat.
En effet, plusieurs faisceaux d’indices en possession de la justice et des enquêteurs confirment qu’une ou plusieurs puissances étrangères seraient impliquées dans cette affaire.
A souligner que le port de Tanger-Med a été perçu par certains pays comme une grave menace pour leur économie, notamment pour leurs activités portuaires.
Il est vrai qu’un de ces pays a enregistré la perte de centaines d’emplois ainsi qu’un manque à gagner en matière de chiffre d’affaires annuel s’élevant à plus de 200 millions d’euros, l’amenant à s’évertuer à miner la nouvelle structure portuaire tangéroise en vue de récupérer ses parts de marchés perdues.
D’ailleurs, l’une des pistes prospectée par le juge d’instruction Abdelkader Chentouf, spécialisé dans les affaires de terrorisme et de la grande criminalité financière, chargé de l’affaire COMANAV, mettant en cause son ex directeur Taoufik Ibrahimi, qui fut également directeur du port Tanger Med, écroué pour cette affaire avec d’autres responsables dont des syndicalistes, seraient la mise en évidence des possibles connexions étrangères de Taoufik Ibrahimi, suite à l’analyse de l’archive de ses appels téléphoniques.
Aussi, pour l’heure, tous les prévenus ont été accusés d’avoir sciemment provoqué des grèves et des immobilisations d’embarcations, faisant ainsi fuir les investisseurs et les clients du port., d’actes de sabotages portant menace à une infrastructure économique nationale et à la sécurité interne de l’Etat. Une atteinte visant à priver le Maroc de son plein potentiel stratégique que lui offre sa rive nord contrôlant le détroit de Gibraltar.
Il est acquis que si les chefs d’accusation pour sabotages en connivence avec une ou plusieurs puissances étrangères des projets économiques du Maroc, menés sous la conduite du Roi du Maroc, et de trahison de la confiance Royale qui leur a été accordée sont confirmés les prévenus risqueraient de lourdes peine.
D’ailleurs, le parquet aurait estimé que ces actes ont été commis pour servir des intérêts personnels, ceux de personnes et entreprises étrangères concurrentes.
Pour rappel; la seule accusation pour atteinte à la sécurité de l’Etat est passible de la peine de mort selon les articles 201, 202 et 203 du code pénal, tandis que l’article 241 prévoit une peine de 5 à 20 ans d’emprisonnement assortie d’une amende de 5 000 à 100 000 DH. Concernant la constitution d’une bande criminelle, celle-ci pourrait être associée aux articles 293 et 294 passible d’une peine de 5 à 10 ans de réclusion.
Quoi qu’il en soit, cette affaire explique à elle seule le fait que le Maroc n’ait pu avancer normalement vers le progrès et la raison en est imputable à la présence au niveau de certains leviers économiques de traitres et d’opportunistes avides de s’enrichir par tous moyens.
En conclusion, cette affaire apparaît d’ores et déjà comme l’une des plus importantes du genre depuis plus d’une décennie au Maroc et la justice se doit d’être impitoyable envers ces voleurs et mécréants de leur religion et traitres de leur patrie.
En vous demandant de bien vouloir publier ce papier. Une réponse par courriel à cette demande serait appréciée. Cordialement. Farid Mnebhi.