La facilité et la rapidité avec lesquelles ce médicament peut être administré, « dans les grands hôpitaux, dans les hôpitaux ruraux, dans les ambulances », constituent son gros avantage car, « lorsqu’il s’agit de sauver des cellules cérébrales, même les secondes comptent énormément », souligne-t-il. En plus d’être susceptible de révolutionner le traitement des AVC, le nouveau médicament pourrait également constituer une option moins coûteuse dans les pays à revenu intermédiaire et faible, relève le Dr Menon.
La ténectéplase, couramment utilisée pour traiter l’infarctus aigu du myocarde (IAM), pourrait également révolutionner la prise en charge des patients victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC), souligne une étude publiée dans la revue médicale britannique « The Lancet ».
Selon les résultats de l’essai clinique effectué sur 1.600 patients, soit le plus grand essai clinique jamais réalisé sur l’AVC au Canada, la ténectéplase s’avère être efficace pour son traitement, d’après l’étude qui a duré deux ans et a été codirigée par le professeur Bijoy Menon, de l’Université de Calgary et neurologue à l’Hôpital Foothills, avec la contribution du Sunnybrook Health Sciences Centre et l’Université de Toronto.
Le Dr Bijoy Menon explique que l’Alteplase, qui est le médicament couramment utilisé pour traiter l’AVC, est certes efficace mais plus difficile à administrer et son administration peut prendre jusqu’à une heure et nécessite une pompe à perfusion qui, en outre, doit être surveillée, alors que la ténectéplase, elle, est simplement administrée par intraveineuse et avec effet presque immédiat sur le patient.