Les Etats membres de l’UE ont adopté jeudi une déclaration exprimant leur « préoccupation » face à la montée de l’antisémitisme et appelant à prendre des mesures en particulier au niveau européen.
« L’augmentation des menaces pesant sur les personnes juives en Europe, notamment la résurgence des mythes conspirationnistes, les expressions publiques d’antisémitisme, en particulier dans le contexte de la pandémie Covid-19, ainsi que l’augmentation des incidents antisémites et des crimes de haine est très préoccupante », écrivent les 27 dans cette déclaration.
« La lutte contre l’antisémitisme est une question transversale qui implique différents niveaux de gouvernement et de politiques aux niveaux local, national et européen », soulignent-ils.
Par conséquent, « la lutte contre l’antisémitisme doit être prise en compte de manière cohérente dans les mesures et les décisions prises par les institutions de l’Union européenne et, en particulier, se refléter dans les mesures présentées par l’Union européenne », ajoutent-ils.
Ils rappellent que « toute forme d’antisémitisme, d’intolérance ou de haine raciste est incompatible avec les valeurs et les objectifs de l’Union européenne et de ses États membres ».
Parmi les mesures évoquées, il appellent à la suppression rapide des « discours de haine illégaux et les contenus terroristes en ligne », à « une réponse judiciaire forte et systématique aux actes antisémites » et à une « éducation sur l’Holocauste, l’antisémitisme et la vie juive ».
« Le partage des bonnes pratiques » entre Etats membres « est également essentiel », ajoutent-ils.
« L’antisémitisme est un phénomène qui touche l’ensemble de l’Union européenne. Pour le combattre efficacement, nous avons besoin d’un ensemble approprié d’instruments européens », a souligné dans le communiqué le commissaire du gouvernement allemand pour la lutte contre l’antisémitisme, Felix Klein, dont le pays occupe la présidence tournante de l’UE.